Qui est prêt à payer un sandwich à 15€ ?
Dit comme ça, il y en a sans doute que ça fait tressaillir. Surtout quand on sait qu’en général le sandwich de boulangerie tourne autour de 4-5€. Pourtant ça fait des années qu’on est capable de payer des burgers entre 15 et 20€ voire plus, si on sait qu’ils sont VRAIMENT bons. Pareil pour les pizzas à plus de 20€ : si on se régale, ça passe mieux. Alors peut-être que c’est pareil chez Dwitcher.
Dwitcher, c’est la nouvelle adresse street food de la Rue du Commerce, à Tours. Fondée par l’équipe qui possède le restau-bistrot Le Bistrio Avenue de Grammont, l’enseigne s’implante dans un secteur déjà saturé de concepts pour manger sur le pouce. Kebabs, salades, pokebowls, thaï, raviolis, burgers, pizzas… On a tout ça en 1, 2 ou 3 exemplaires sur une distance de 500m entre la Rue Nationale et la Place Plumereau.
La différence c’est que Dwitcher s’implante sur le concept du sandwich haut de gamme. Son slogan c’est d’ailleurs « L’art du sandwich ». Ici, pas de jambon-beurre, thon-crudités ou rosette-cornichons mais des recettes à base d’oignon, de cheddar, de bœuf ou d’agneau dans des pains originaux type ciabatta ou pain de mie japonais. Bon, et puis on a été mauvaise langue : s’il existe bien des sandwichs à 15€, les prix démarrent à 9€ pour la recette fromagère ou celle à l’oignon, 11€ pour le végé champignons. Avec de la viande on commence à 10€ pour le poulet, on est à 13 avec du bœuf.
Ce qui fait la diff’, c’est qu’au milieu du pain il y a des recettes originales. Cabillaud-guacamole-fenouil, on ne voit pas ça tous les jours. C’est l’une des compositions les plus onéreuses. On a goûté : servi chaud, l’en-cas est généreux, le poisson bien cuit. Ça manque peut-être d’un assaisonnement qui relèverait le tout. Pour compléter le repas, on a ajouté un Pop’Art, soit une petite boulette frite façon risotto (il y a d’autres recettes à 1€50 l’unité). Trempée dans une sauce pesto, c’est moins croustillant que ce qu’on imaginait mais très gourmand.
Chez Dwitcher il est possible de manger sur place ou à emporter. Des desserts à 5€ peuvent compléter le repas, ainsi que des boissons (dont certaines locales). Et malgré la toute petite taille de l’établissement, la commande peut se faire sur une borne comme dans les grandes enseignes de fast food. Un peu déroutant mais le personnel – sympathique – est également présent pour apporter un peu d’humain à tout ça.
Après le cultissime slogan « On va fluncher », dira-t-on un jour « On va dwitcher » ? Ça pourrait en tout cas rapporter quelques points au Scrabble.