Agathe, une Tourangelle volontaire pour les Jeux Olympiques à Paris

Paris 2024 c’est 15 000 athlètes issus de 206 pays… L’espoir d’un top 5 pour la France au tableau des médailles… 15 millions de touristes attendus… De l’effervescence sur les différents lieux de compétition… Et une organisation au cordeau.

Ces dernières semaines, on a beaucoup parlé de la sécurisation de la capitale pour la cérémonie sur les bords de Seine ce vendredi soir (avec même le Bière Truck tourangeau pour abreuver le public). Il y a eu aussi les débats sur l’état des transports en Île-de-France. Et les bugs avec d’immense files d’attente pour entrer dans les lieux de compétition : mercredi, le match de foot Ouzbékistan-Espagne a commencé devant des tribunes à moitié vides.

Tout ça fait un peu tâche dans un pays qui a eu 7 ans pour préparer l’événement. Il faut quand même avoir en tête que ces Jeux Olympiques sont une énorme machine qui brasse un monde fou. Et qui est donc perfectible.

Ainsi, 45 000 volontaires ont été recrutés pour apporter leur aide à l’organisation des épreuves. La Touraine y prend part.

Depuis le 19 juillet, Agathe Brunau est mobilisés au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, au sud de Paris. Le site va accueillir du handball, du basket… Et c’est en prime un centre névralgique pour récupérer les accréditations, autrement dit les badges qui font office de laisser-passer sur les différents sites des JO. Ils sont remis aux bénévoles mais aussi aux juges ou aux arbitres.

Des personnes à briefer individuellement sur les conditions d’organisation, ce qui nécessite – au minimum – de gérer en anglais. Heureusement, Agathe maîtrise bien cette langue.

« J’étais au taquet sur ce projet et à l’affût pour savoir quand ouvraient les candidatures » raconte la jeune femme de 28 ans, salariée de la Chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire.

Sa grande satisfaction : avoir été retenue parmi plus de 300 000 dossiers de candidatures. « Pour moi, ça n’arrive qu’une fois dans une vie, c’est une opportunité en or » s’enthousiasme cette passionnée de cheval titulaire d’un master en management sport et événementiel, un cursus tout à fait pertinent pour exercer une mission dans le cadre des JO.

Au total, l’aventure olympique d’Agathe Brunau va durer deux semaines, ce qui l’a obligée à poser quelques congés, « mais comme on travaille par demi-journée j’ai pu jongler avec du télétravail » nous raconte-t-elle depuis la capitale où elle a vite pris ses marques :

« Il y a 90 nationalités représentées parmi les bénévoles donc c’est hyper enrichissant. On rencontre de nouvelles personnes. L’ambiance est très agréable. Il y a des personnes que j’espère revoir après. »

Si elle prend le temps de parler avec chaque personne qui se présente à elle, la Tourangelle ne doit pas oublier de faire vite : « Il faut faire en sorte de limiter les temps d’attente » précise-t-elle peu avant d’entamer une mission qui s’étendra de 14h à 22h, avec une pause dîner d’une heure (les repas sont pris en charge par l’organisation de Paris 2024, mais pas les déplacements, ni le logement ce qui a compliqué la tâche de certains bénévoles qui n’ont pas forcément de proches en région parisienne).

Le sourire dans la voix, Agathe Brunau insiste : « Pour l’instant, je n’ai rien de négatif à dire » sur sa mission aux JO. Et ce même si elle n’a pas réussi à avoir de billets pour les épreuves. Au final, l’expérience est surtout humaine… Et lui sert un peu d’inspiration pour penser les prochaines éditions de Ferme Expo, le salon de l’agriculture de Tours dont elle chapeauté l’organisation : « Ce n’est pas les mêmes moyens ni les mêmes sujets mais cela peut donner des idées en termes de fonctionnement. »

Olivier Collet

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