Le P’tit Mich’, O&A, La Deuvalière, L’Idée Hall… A Tours-Centre on ne manque pas de tables dans la catégorie bistronomie. C’est-à-dire des recettes travaillées avec des menus souvent autour de 35-40 pour une formule entrée-plat-dessert. Mais si on souhaite aller un peu plus loin, il faut se diriger vers La Roche Le Roy (Tours-Sud), Les Hautes Roches (Rochecorbon) ou L’Opidom (Fondettes). A moins d’aller aux Bartavelles, Rue Colbert.
Ouvert en 2017, le restaurant a remplacé l’ancienne adresse du chef étoilé Gaëtan Evrard, aujourd’hui basé à Montbazon. C’est un tout petit établissement donc il est conseillé de réserver. Si les menus commencent à 42€ pour la formule du midi (entrée-plat ou plat-dessert) pour atteindre 78€ en menu dégustation, la bonne surprise vient de la carte des vins : une sélection de qualité avec de nombreuses références à moins de 40€. On peut également s’offrir un verre ici d’une sélection de magnums (9€). La cave est très orientée vers la Loire mais on y croise aussi de jolis domaines bourguignons ou jurassiens.
2 entrées, 4 plats, 2 desserts : la carte est particulièrement courte, presque un peu trop. Tout de même, on y trouve facilement notre bonheur, notamment un esturgeon fumé accompagné de brocoli, pignons de pin, coriandre et poutargue. Une entrée toute douce et joliment présentée, qu’on aurait peut-être préférée avec un poil plus de caractère. Elle était précédée d’une créative panna cotta d’asperges, avec crumble et pickles de radis. Mais aussi d’une gaufre pomme de terre avec tarama maison et d’une troisième mise en bouche poireau-œufs de hareng fumé. Des réussites.
En plat, les viandes prestigieuses sont mises en avant, et la serveuse Véronique Damaye nous présente systématiquement le morceau de l’animal cuisiné par le chef Ghislain Damaye (son frère). On s’oriente vers du veau (rosé, bien sûr), parce qu’on se trouve intrigué par l’accord asperges-agrumes en garniture. En l’occurrence un sabayon de pomelo. C’est bon il n’est pas trop acide. On sent moins la rhubarbe. Quelques coquillages amènent également une note saline, également présente dans l’autre entrée à la carte avec raviole d’abats de veau côtoyant de la langoustine.
Sur fond de montlouis du domaine Weisskopf on hésite entre la tartelette orangée ou le dessert tout noix pécan. Finalement prime à la noix de pécan, pour l’originalité. Elle est ici omniprésente, sans être écœurante. Une glace excellente, un praliné de qualité, un streusel croustillant… Voilà une belle création. Les Bartavelles reste donc une valeur sûre pour une expérience gastronomique sans quitter le centre-ville de Tours.
