L’événement existe depuis 2016… Cette année il a lieu dans 13 villes dont Paris, Nice et Genève… Et il débarque à Tours. On découvre le Refugee Food Festival, créé par l’association parisienne du même nom. Son ambition c’est d’organiser des repas à 4 mains dans des restaurants. D’un côté les chefs/cheffes titulaires… De l’autre des réfugiés qui veulent percer dans le milieu de la cuisine. Albanie, Irak, Syrie… Voilà quelques-unes des nationalités qui seront représentées lors de l’édition tourangelle prévue dès le dimanche 11 juin lors d’un brunch à la guinguette, avant une soirée de clôture le 15 juin à la Cité de la gastronomie du Boulevard Béranger (Villa Rabelais).
Cela fait près de 6 mois que Refugee Food est en lien avec la ville de Tours pour préparer cette première. Une chargée de développement du festival a spécialement été dépêchée sur place pour tout organiser. La mairie est partenaire, et proposera par exemple un repas préparé par sa cuisine centrale et une femme originaire d’Irak. Il sera servi dans les centres de loisirs.
Les établissements qui participent sont variés. On peut citer La Petite Cuisine Rue Voltaire, L’Idée Hall Rue de la Victoire, Chai Max près de la Place Rabelais ou encore Le Petit Patrimoine Rue Colbert. Pendant 5 jours ils proposeront un déjeuner, un dîner voire un menu hebdomadaire réalisé à 4 mains. A des prix souvent compétitifs : on sera par exemple à 25€ Chez Gaster. L’ambition d’un tel événement est de favoriser l’intégration des exilés et de les aider à percer dans un milieu qui nécessite souvent un bon réseau quand on veut commencer à avoir des postes importants. Refugee Food met en avant des réussites comme l’ouverture de restaurants par d’anciens participants à Paris et Orléans.
Il faut savoir que le Refugee Food Festival en France c’est au total une centaine d’adresses participantes du 6 au 20 juin, cette dernière date correspondant à la Journée Mondiale des Réfugiés. Par ailleurs, les activités ne se limitent pas à cette seule manifestation, et un accompagnement global a lieu par les équipes de l’association, qui collaborent par ailleurs avec des structures locales (comme Utopia 56 à Tours). Cela permet ainsi d’identifier les profils amenés à collaborer avec les chefs locaux.
« Tout cela nous permet de nous rassembler autour de la table car on pense que la cuisine est un langage universel » argumente Caroll-Ann Cadoux, l’une des coordinatrices de cette 8e édition. « Il y a un engouement général assez dingue autour de ce festival » ajoute-t-elle. « Cela permet de porter un autre regard sur l’asile, et c’est très précieux » note pour sa part l’adjointe au maire Marie Quinton, en charge des questions sociales à la mairie. « La cuisine n’a ni genre ni origine, juste des talents qu’on a envie de découvrir » plaide enfin la première adjointe Alice Wanneroy, qui s’occupe des dossiers liés à l’alimentation.
Précision : les places sont limitées, on vous conseille de réserver rapidement. Y compris pour le cours de cuisine irakienne à Tours à Table où vous apprendrez notamment à faire des baklava.
Olivier Collet