Richard Chatellier est sérieusement sur un siège éjectable. Libre mais sous contrôle judiciaire car mis en examen dans une affaire de viols et agressions sexuelles présumés, le maire de Nazelles-Négron – qui clame son innocence – est poussé à quitter son poste. Après les réclamations du principal groupe d’opposition Demain, Nazelles-Négron, c’est maintenant sa propre équipe qui l’invite à démissionner.
Explications : depuis l’éclatement de l’affaire au printemps (Richard Chatellier est soupçonné d’avoir abusé de mineurs placés chez lui par l’aide sociale à l’enfance), c’est le 1er adjoint qui a pris les commandes de la commune, le maire étant empêché pendant son incarcération. Depuis sa sortie de la prison de Blois le 11 juillet les choses sont plus compliquées comme l’explique Cyrille Martin :
« Son retour a créé une confusion de gouvernance. Nous avons essayé de prendre contact, sans succès, avec Monsieur le Maire pour connaître les conditions de sa remise en liberté. Les différentes sollicitations de l’équipe municipale sont restées sans réponse. De même il n’est jamais revenu en Mairie. (…) La Municipalité est navrée de cette situation. La commune de Nazelles-Négron être prise en otage de la sorte. »
Mis devant le fait accompli, le premier adjoint laisse donc une porte de sortie à Richard Chatellier : une démission de son poste de maire avant le 12 août, entraînant l’élection de quelqu’un d’autre pour le remplacer, parmi les membres actuels du conseil municipal. Sans réponse à la date butoir fixée, c’est tout le groupe majoritaire qui quittera ses fonctions ce qui entraînera une nouvelle élection municipale pour un renouvellement de l’ensemble de l’assemblée. Cela se ferait alors dans le courant de l’automne, le délai légal étant de trois mois.
Concernant l’affaire judiciaire en elle-même, l’enquête se poursuit.