Meurtre aux Atlantes : ce qu’il faut savoir à l’ouverture du procès d’assises

A partir de ce lundi 22 novembre, la cour d’assises d’Indre-et-Loire juge deux frères accusés d’avoir battu à mort un chauffeur de us du réseau Fil Bleu mi-septembre 2018 sur le parking du centre commercial Les Atlantes à Saint-Pierre-des-Corps. L’homme de 43 ans venait faire des courses avec sa femme et ses enfants quand un différend semble avoir éclaté autour d’une place de parking convoitée par plusieurs personnes. S’en est suivi un déchaînement de violences. La victime, transportée au CHU Trousseau de Chambray-lès-Tours, n’a pas survécu à ses blessures.

Juste après le drame, l’émotion avait été immense en Touraine et même au niveau national (l’affaire a été reprise par plusieurs grands médias). La maire de Saint-Pierre-des-Corps de l’époque Marie-France Beaufils avait immédiatement fait part de sa « sidération », Tours Métropole évoquant pour sa part « une douloureuse affaire » : les élus Frédéric Augis et Philippe Briand s’étaient déclarés « profondément attristés ». Une cagnotte avait été lancée rapidement pour soutenir la famille d’Ali Unlu et de nombreux bouquets de fleurs jonchaient le goudron du parking du centre commercial pour lui rendre hommage.

Très peu de temps après les faits, deux hommes ont été interpellés. Deux frères qui avaient alors 21 et 24 ans, et qui seront dans le box des accusés dès ce lundi. Ils encourent 20 ans de réclusion criminelle.

Mohamed et Abdoul-Hadre Diawara sont précisément jugés pour violences commises en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner. La justice va devoir déterminer précisément le déroulé des faits de ce samedi 15 septembre 2018 (notamment à travers les éléments recueillis lors d’une reconstitution sur place au cours de l’instruction en mars 2020). 4 jours d’audience seront nécessaires afin d’établir les responsabilités, par exemple qui a porté le coup fatal à Ali Unlu ? Il faut aussi rappeler que ce crime a entraîné des tensions dans la commune, avec par exemple des menaces de mort envers les proches des accusés.

Précisons également qu’en amont du procès, plusieurs demandes de remise en liberté ont été formulées par la défense, sans aboutir.