[En vitrine] Ce brocanteur de La Riche a quitté une grosse boîte pour le plaisir de chiner

Son entrepôt compte environ 300 objets à vendre, sans compter ceux qui s’entassent dans une grange en attente d’un coup de frais pour entrer dans le catalogue. Depuis début 2023 Kévin Carcelen est brocanteur. En Indre-et-Loire, on a l’habitude de croiser ses confrères sur le Boulevard Béranger de Tours, lors de certains événements spécialisés ou dans de charmantes petites boutiques comme celles de la Rue de la Scellerie. Là, on a affaire à un homme qui casse les codes avec un stock visitable uniquement sur rendez-vous, des ventes poussées par les réseaux sociaux et des événements dans des endroits volontairement décalés comme le centre commercial L’Heure Tranquille aux Deux-Lions.

A 35 ans, Kévin jongle donc avec l’ambiance du moment. Originaire de Touraine, il a quitté le territoire à 18 ans pour une première carrière dans l’hôtellerie auprès du géant Accor. Il a travaillé à Orléans, Rouen, Bordeaux ou Malaga en Espagne. Puis il s’est lassé. « Ça ne convenait plus à ce que j’avais envie de faire, et j’ai toujours voulu devenir mon propre patron » nous dit-il.

Le voici donc de retour chez lui après la crise Covid qui a chahuté le secteur du tourisme. D’abord sans projet, il a fini par affiner ses ambitions. « Je me suis toujours meublé en seconde main » raconte l’entrepreneur qui y a vu une passion à transformer en activité professionnelle. Il commence à faire quelques ventes puis participe à l’émission télé Affaire conclue sur France 2 où il repart avec 2 800€ en échange d’une trouvaille de sa maman estimée à 1 000€. Un joli coup qui fera au passage un petit buzz sur le réseau social TikTok. Voici la machine lancée.

Chinant principalement en Touraine, Kévin Carcelen va parfois un peu plus loin. Le jour de notre rencontre, il se préparait ainsi à rejoindre la mairie francilienne de Sartrouville pour récupérer un stock de chaises assez recherchées… et rêve d’aller explorer la Scandinavie pour y faire des trouvailles. Son fond de commerce : essentiellement le XXe siècle et un peu le début des années 2000. « Les objets des années 90 sont de très bons placements » nous avertit le spécialiste qui a aussi quelques belles histoires, comme ce buffet à roulettes reconnu par un homme comme ayant été fabriqué dans l’usine amboisienne où travaillait son grand-père. Il y a aussi ce meuble des années 50 acquis par le patron du restaurant du Chien Jaune avant même qu’il ne soit installé dans une boutique éphémère ouverte au moment des fêtes de fin d’année.

Chaises, tables, objets de décoration… Les Trouvailles Vintage proposent de tout. Des articles nettoyés, parfois un peu poncés, mais jamais vraiment customisés. « Je fonctionne au coup de cœur, c’est une chasse au trésor. Souvent des choses sales ou abimées ne sont pas mises en valeur au milieu de trucs qui n’ont pas de valeur » s’amuse Kévin Carcelen. Sa gamme de prix : certaines choses sont en dessous de 50€, ça peut aussi monter à 150€ pour une lampe, ou 450€ pour une paire de fauteuils.

Toujours plus à la mode, le style vintage est recherché par un public assez large, « il se marie très bien avec du design contemporain » assure le brocanteur larichois. Un type de demande revient quand même avec insistance : des meubles ou objets prêts à l’emploi. Des trouvailles que Kévin Carcelen met en valeur en photo et vidéo. Il vend ainsi essentiellement sur le site Selency, mais aussi via Le Bon Coin et de plus en plus directement sur les réseaux sociaux comme Instagram. En 2024 il espère doubler son stock afin de compléter son catalogue puis multiplier les événements, y compris là où on n’attend pas du tout un brocanteur. A suivre probablement à partir du printemps…

Olivier Collet

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