Tensions sociales, réfugiés ukrainiens, burkini… Le débrief du conseil municipal de Tours

Ce lundi 16 mai, les élus de la ville de Tours se réunissaient pour leur conseil municipal, le premier depuis le vote du budget en mars. Voici un point sur les temps forts de la séance…

Guerre en Ukraine :

La ville de Tours poursuit sa démarche d’accueil de réfugiés ukrainiens. Comme annoncé peu après le début de l’invasion russe en Ukraine, elle met des logements à disposition de personnes ayant fui le conflit. Un premier appartement T1 est déjà occupé, 3 autres seront prêts à héberger du monde dès lundi 23 mai (2 T1 et un T4), 3 autres seront disponibles mi-juin (un de 4 pièces, 2 autres de 3 pièces). Ils ont été rénovés grâce à des dons de particuliers à hauteur de 10 000€ + du mécénat de compétences (c’est-à-dire des entreprises qui ont travaillé gratuitement).

Le maire Emmanuel Denis a annoncé qu’au-delà de la guerre en Ukraine, ces logements seront « sanctuarisés comme logements d’urgence pour les réfugiés que nous aurons à accueillir dans les années à venir. » Une assistante sociale est également déléguée pour aider les réfugiés à se loger, notamment en les mettant en lien avec des particuliers prêts à les accueillir.

Grogne sociale :

Cela fait une semaine que les éboueurs de Tours Métropole sont en grève pour réclamer des augmentations de salaire et dénoncer la perte de jours de congés liés à leur ancienneté. Mais ce ne sont pas les seuls agents mobilisés : les équipes de la ville de Tours ont protesté par deux fois pour les mêmes raisons ces dernières semaines avant un nouveau rassemblement réunissant 150 personnes ce lundi après-midi, et une brève rencontre avec le maire. En ouverture de la séance, Emmanuel Denis a indiqué qu’il avait rendez-vous avec les organisations syndicales en fin de semaine (vendredi).

L’opposition ne s’est pas privée de critiquer sa gestion des ressources humaines : « Vous ne tiendrez pas en proposant des RTT au personnel » attaque Christophe Bouchet (groupe droite et centre Tours Nous Rassemble) en réponse à la suggestion du maire d’augmenter les journées de travail de 6 minutes. « Les RTT ils s’en fichent, ils ne vont pas pouvoir les prendre, sinon pour rester chez eux à ne rien faire. Ils veulent plus d’argent, il faut que vous cédiez rapidement. »

Pour sa part, Benoist Pierre (groupe Les Progressistes, proche de la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron) estime qu’à la ville « il ne peut plus être question d’embauches nouvelles quand des hausses salariales seront nécessaires. La santé budgétaire de la ville sera rétablie à condition de ne pas s’engager dans une politique d’investissements et de dépenses aventureuses. »

Polémique :

L’élue indépendante Mélanie Fortier a demandé au maire de se positionner sur le débat qui fait rage autour du burkini. Depuis quelques jours, la modification du règlement des piscines de la ville de Grenoble laisse imaginer que ce type de maillot de bain recouvrant la quasi intégralité du corps sera autorisé alors qu’il est vu comme un vêtement confessionnel par certains. Le maire de Grenoble ayant été soutenu par son homologue tourangeau lorsqu’il voulait être candidat à la présidentielle, la conseillère municipale a demandé un avis. Le maire a botté en touche estimant que si certains voulaient interdire le burkini ils n’avaient qu’à faire voter des lois pour ça au niveau national. « A Tours, il n’y a pas de sujet » a tranché Emmanuel Denis.

Tours FC :

Cela fait deux semaines que le tribunal de commerce de Tours a accepté le plan de continuation de Jean-Marc Ettori pour tenter d’éponger les dettes du club de foot historique de la ville, refusant l’offre de reprise du consultant foot de la chaîne de télé BeIn Sport Omar Da Fonseca, soutenu par la municipalité. Après avoir fait part de son incompréhension sur la décision judiciaire, sous-entendant que des « fils souterrains » avaient pu guider le jugement, l’ancien maire Christophe Bouchet a déploré le manque de soutien de la ville de Tours à l’association Tours FC, craignant que le projet Da Fonseca désormais porté sur le club de Joué-lès-Tours – et soutenu par le président de Tours Métropole – finisse par éclipser le club Ciel et Noir : « Il faut rectifier le tir, le club historique de la ville ne peut pas passer sous la bannière de Joué-lès-Tours » s’est inquiété l’élu d’opposition.

A noter que jusqu’à cette séance du conseil municipal, aucun élu de la ville n’avait réagi à la décision du tribunal de commerce ni aux propos de Jean-Marc Ettori dans les colonnes de 37 degrés, interview dans laquelle il était très sévère envers Emmanuel Denis et ses équipes. De son côté, l’adjoint aux sports, Eric Thomas a évoqué « un sujet complexe » : « Il faut être prudent dans nos déclarations. La décision du tribunal de commerce s’impose à nous mais elle est déjà caduque car l’une des conditions, l’investissement de Bruno de L’Espinay était que le club de basket se maintienne en Pro B » ce qui ne s’est finalement pas produit.

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