Au cours d’un très long conseil municipal débuté à 17h pour s’achever à 2h du matin, les élus de la ville de Tours ont évoqué beaucoup de sujets ce lundi 27 mai. Nous reviendrons sur la plupart au fil de la semaine sur Info Tours. Si certains comme la reconstruction de l’école Suzanne Kleiber étaient inscrits à l’ordre du jour des délibérations, d’autres sont venus s’ajouter en fonction de l’actualité du moment. C’est le cas notamment des travaux qui impactent en ce moment la rue Marceau.
Pour rappel ces derniers sont du fait du lancement du schéma cyclable Vélival, lancé par la Métropole. Ils répondent également à une volonté de la majorité du maire de Tours Emmanuel Denis, de réduire la place de l’automobile en centre-ville et d’aller vers “une ville apaisée”, un slogan répété depuis son élection en 2020.
Une volonté politique de la majorité sur laquelle l’opposition municipale ne cesse d’attaquer depuis le début du mandat. Le lancement des travaux qui ont débuté rue Marceau en ce printemps 2024 leur en ont donné une nouvelle occasion.
Sans surprise, les différents groupes d’opposition se sont montrés critiques envers la méthode utilisée par la majorité, dénonçant une nouvelle fois “un passage en force”. L’élue de droite, Cécile Chevillard a ainsi appelé “à arrêter d’emmerder les Français” pour paraphraser Georges Pompidou. De son côté la centriste Mélanie Fortier a déroulé un exposé pour pointer les manquements : “Ce qui empêche les tourangeaux d’accepter vos projets, c’est le syndrome du pont Wilson, c’est à dire une méthode de gouvernance qui impose les choses au lieu d’en discuter et de concerter” a-t-elle notamment expliqué, revenant sur la fermeture du Pont Wilson aux voitures décidée en 2020.
Quelques minutes plus tard, Benoist Pierre alertait sur l’inquiétude des commerçants de la rue Marceau, alors qu’une pétition lancée il y a quelques semaines a fait du bruit sur les réseaux sociaux. C’est sur ce sujet que l’adjoint aux commerces Iman Manzari a tenu à réagir, pointant dans un premier temps le fait que cette pétition était certes issue d’un commerçant mais que ce dernier était également politisé, puisque proche aujourd’hui de Benoist Pierre justement après avoir été candidat sur la liste de Xavier Dateu (droite) en 2020.
Sur le fonds du sujet, l’élu de la majorité a néanmoins expliqué comprendre l’inquiétude des commerçants et qu’elle était logique en temps de travaux. Il a par ailleurs indiqué avec reçu un courrier officiel de l’association des commerçants de Tours (Com&A) dans lequel plusieurs demandes étaient faites comme une possibilité d’indemnisation au regard du préjudice subi.
Ce point dépend du ressort de la Métropole a-t-il poursuivi, puisque c’est l’intercommunalité qui gère ces travaux. Une commission devrait bientôt se tenir à ce sujet. “Nous sommes à leur écoute pour leur répondre, mais nous devons établir des critères et voir si la perte de chiffre d’affaires est due au chantier.“
Se tournant vers son collègue de l’opposition Thibaut Coulon, vice-président en charge de l’économie à la Métropole, Iman Manzari a demandé à ce dernier de se saisir du dossier également. Ce dernier a indiqué que la procédure d’indemnisation n’était pas si simple car très encadrée en prenant en exemple les travaux passés de la place du Grand Marché au cours desquels les demandes d’indemnisation des commerçants riverains n’avaient pas pu être prises en compte.