[Faut y aller] 3 expositions à voir au centre d’art contemporain de Tours

Entre le Musée des Beaux-Arts, les galeries indépendantes ou des lieux comme le péristyle de l’Hôtel de Tours ou même des bars, on ne manque pas d’options pour voir des expos artistiques à Tours. Si votre domaine c’est l’art contemporain, direction le CCC OD en haut de la Rue Nationale. Ouvert en 2017, le centre dédié à l’art contemporain a récemment inauguré trois nouvelles expositions. On les a vues pour vous.

Sortir le travail de sa nuit 

Jusqu’au 1er septembre 2024, rendez-vous dans la galerie noire pour découvrir une exposition faisant collaborer plusieurs artistes nationaux et internationaux sur un même sujet : le travail invisible. 

« What is not visible is not invisible », installation de Julien Discrit (2008), au CCCOD à Tours
© (Photo Julien Discrit)

Cette collection d’une trentaine d’œuvres, en majorité basée sur le son et le texte, expose les multiples facettes du travail invisible dans notre société. L’exposition s’inscrit dans le contexte actuel avec un renversement de la considération de ces métiers “qui, au cours du confinement de 2020, a mis en lumière des catégories de professionnels rarement pris en considération”, explique le CCC OD. “Alors promus, « travailleurs de première ligne », (…) ils sont vite retournés à l’arrière plan des préoccupations économiques, politiques et même symbolique dès que la vie normale a repris son cours.”

L’exposition est découpée en trois chapitres. “They say it is love” explore le thème des combats féministes des années 60/70 revendiquant la reconnaissance du travail domestique. “Import/export” interroge le lien entre mondialisation et évolution du travail invisible. “Servitude du cyberespace”, de son côté, dénonce les répercussions de l’émergence du capitalisme de plateforme, notamment concernant les “travailleurs du clic”, ces personnes employées pour des petits boulots sur Internet, par exemple modérer des commentaires.

Fragment 91

Pour les passionnés de sciences et d’économie, Dieudonné Cartier, artiste tourangeau, propose jusqu’au 16 juin, d’allier ces trois disciplines dans son exposition aux galeries du 2e étage du CCC OD.

Interrogeant la place des données dans notre société contemporaine, Dieudonné Cartier organise son exposition en trois parties distinctes avec un élément comme fil rouge : l’eau de la Loire. La vraie.

« Fragment 91″ – Prélèvements (détail), 2022-2024
© (Photo Aurélien Mole)

En première partie, vous trouverez donc un mur décoré d’une lignée d’échantillons de l’eau du fleuve, prélevés par l’artiste pendant un an et positionnés plus ou moins haut en fonction de la température de l’eau au moment de la pêche.

En deuxième partie, vous ferez face à différents graphiques représentant, pour les uns, des données relatives à la Loire et, les autres faisant référence à l’économie capitaliste. Ces données sont présentées sans texte explicatif, mais pour les plus curieux des fiches sont mises à disposition pour mieux comprendre ces représentations.

Défendre les eaux ancestrales

La Loire est à l’honneur au Jardin François 1er car l’exposition de Hera Büyüktaşçıyan, artiste d’origine turque, offre une installation unissant le célèbre fleuve avec le lac artificiel de l’île de Vassivière (dans la Creuse). 

Située dans la grande Nef du CCC OD, avec ses 11m sous plafond, on découvre une immense vague de 20 mètres de longueur faite en toile de paillage. La soie occupe également une grande place dans l’exposition de Büyüktaşçıyan avec une collection de dessins faits par technique de frottage agrémentés de toile en soie. 

Mélangeant les histoires des deux cours d’eau à sa propre histoire familiale, l’artiste propose un réel hommage à la nature. 

Rendez-vous sur 37 degrés pour en savoir plus sur cette exposition !

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