[En vitrine] Le Grand Cagibi : une nouvelle boutique du Vieux Tours où l’on peut négocier 

Pour beaucoup de Tourangeaux, Le Grand Cagibi a été un bar incontournable de l’Ile Aucard, réunissant tous les fêtards avec de nombreux concerts organisés.

Aujourd’hui, son ancien propriétaire Pascal Guilbert délaisse la vie nocturne pour une activité plus tranquille, lui permettant de faire de sa passion pour le chinage un moyen de gagner sa vie, avec l’ouverture d’une boutique de dépôt-vente, de brocante et de décoration.

Gardant le même nom que son ancien bar, Pascal a également mis dans ses bagages plusieurs objets de l’époque des seventy’s, venant de l’Ile Aucard, pour les proposer à la vente. 

Présentant une fourchette de prix allant de 20 à 2000 euros (en fonction de la rareté et de l’ancienneté de l’objet), le soixantenaire suggère surtout à sa clientèle des articles trouvés par ses soins dans des brocantes ou des déballages réunissant les chineurs du monde entier.

Concernant ses ventes, le commerçant du 40 rue du Grand Marché avoue ne pas “essayer d’être trop gourmand” sur ses marges. 

Conscient du pouvoir d’achat des Tourangeaux, Pascal comprend qu’il doit proposer une gamme de prix en accord avec sa potentielle clientèle : “Par exemple, une lampe des années 70 peut coûter 1500 euros dans une boutique parisienne, mais, ici, je dois la proposer moitié moins chère sinon elle ne se vendra jamais.”

Une boutique en constant mouvement 

Les bénéfices réalisés par les ventes du Grand Cagibi servent dans le réinvestissement pour d’autres trouvailles. Selon Pascal Guilbert, c’est nécessaire : “Quand on vend un objet, il faut rapidement le remplacer sinon les gens pensent que la boutique est vide. En plus, je change ma vitrine tous les quinze jours – trois semaines pour que les gens ne pensent pas que la boutique ne tourne pas !”

Dans le même temps, notre passionné des jolis objets apporte une importance considérable à la négociation. “Je veux garder l’esprit brocante dans ma boutique” affirme Pascal, “surtout que si je maintiens un prix fixe et qu’un objet ne se vend pas, ça me fait du stock qui ne bouge pas.”

Un marché difficile 

Une stratégie commerciale qui s’inscrit dans un contexte où le marché du vintage et de la seconde main attire de plus en plus. Plusieurs boutiques type brocante sont déjà présentes à Tours, notamment son quasi voisin Le Bazar de Cosette rue du Grand Marché (sans parler du marché aux puces place de la Victoire ou de la rue de la Scellerie).

Face à cette “concurrence” Pascal Guilbert ne semble pas trop inquiet. Cependant, il avoue ressentir une crainte par rapport à l’ascension que connaissent les sites de reventes (Ebay, Catawiki, Vinted, …) qui éloignent de plus en plus les clients des boutiques.    

De plus, depuis la pandémie de COVID 19, de nombreux commerçants de la seconde main ressentent une baisse considérable de leurs ventes. “Les gens font attention”, explique Pascal Guilbert, “mais il y a quand même des gens qui aiment les beaux objets et qui font des petits sacrifices pour se faire plaisir”

Dans cette optique, notre antiquaire porte une réelle attention à ce qu’il propose dans son Grand Cagibi. Priorisant ce qui lui plait, cela ne l’empêche tout de même pas de prendre quelques risques. 

Pascal affirme avoir pour projet d’organiser des expositions dans le but de dynamiser son commerce. Féru d’art et plus précisément de peinture, l’objectif serait de planifier ce genre d’évènement au moins une fois par mois pour attirer de nouveaux clients. 

Audrey Lecomte


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Audrey Lecomte

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