La ville de Tours vient de vivre une semaine socialement intense. Lundi 1er avril, c’était la fin de la trêve hivernale, une période de 5 mois durant laquelle les capacités d’hébergement d’urgence sont renforcées pour héberger les sans-abris. L’achèvement de ce programme a immédiatement entraîné la réduction de moyens dont la fermeture d’un centre d’hébergement de 80 places installé dans les locaux du Tours Football Club dans le quartier Rochepinard.
Conséquence : 12 familles SDF d’origine étrangères se sont retrouvées sans solution. Soutenues par le collectif Pas d’Enfant à la Rue, ces 45 personnes ont manifesté au Sanitas et occupé le dojo du Palais des Sports.
Prévue pour une seule nuit, l’occupation s’est prolongée dans la nuit de mercredi à jeudi, et la ville de Tours a accepté qu’elle se poursuive encore jeudi soir. Cependant, le maire indiquait dans un communiqué que la situation ne pouvait pas durer. Il a donc appelé le préfet d’Indre-et-Loire à agir pour trouver une solution.
Une piste avait été envisagée : le Logis des Gouveneurs (Avenue Malraux, près de la Loire), mais elle a été écartée car elle ne correspondrait pas aux besoins des familles. Finalement, c’est le gymnase Racault du quartier Tonnellé qui va accueillir le groupe.
Souvent utilisé l’hiver en cas de grand froid, le site a l’habitude de ce type d’opération. Mais en général c’est l’Etat qui finance le dispositif. Là, c’est la mairie. « La collectivité se place consciemment en dehors de tout cadre légal et budgétaire pour formuler une réponse directe et concrète, mais nécessairement transitoire » indique d’ailleurs la municipalité.
Photo d’illustration.
