Tours : des agriculteurs en visite à la Cuisine Centrale

Alors que la gronde des agriculteurs continue dans le pays, en marge notamment du Salon de l’Agriculture qui se tient à Paris, une délégation d’agriculteurs de Touraine, ont été reçus par le maire de Tours, Emmanuel Denis, ce mardi 27 février, à la Cuisine Centrale de la ville.

Ils étaient une petite dizaine d’agriculteurs à se rendre dans le quartier des Fontaines ce mardi matin, pour visiter la Cuisine Centrale. La majorité est membre du syndicat les Jeunes Agriculteurs et vient du Richelais. Présents également au rendez-vous, le président de la Chambre de l’Agriculture d’Indre-et-Loire, Henry Frémont. Pour les accueillir, le maire de Tours est aux côtés des responsables de la Cuisine Centrale.

Cette cuisine est obsolète prévient d’emblée le maire : elle date de 1976 et sera remplacée par une nouvelle infrastructure qui ouvrira ses portes à la fin de l’été 2025 à Tours-Nord. « Cela va offrir de nouvelles possibilités » explique Emmanuel Denis.

En attendant, la visite guidée est pensée avant tout comme un temps de découverte sur le fonctionnement d’un organisme qui livre chaque jour environ 8500 repas aux enfants tourangeaux en crèche, à l’école, ou encore aux agents municipaux.

La discussion s’engage rapidement sur le coût des repas, la colère des agriculteurs actuelle étant notamment centrée sur le prix de vente de leurs produits. A Tours, un menu quotidien coûte 2,42 euros en coûts matières (pour un coût total entre 10 et 12 euros). A titre de comparaison ce coût matières par repas est de 1,95 euros à la Région (qui gère notamment les lycées) et à 2,15 euros pour le Département qui gère les collèges. Quant aux familles, elles payent le repas en fonction de leur coefficient familial et le prix d’un repas évolue entre 0,80 euros et 5 euros.

« La ville prend une partie du coût, mais est-ce que c’est expliqué aux habitants sur les factures par exemple ? Il faut faire de la pédagogie au grand public pour expliquer le coût des repas je pense, car il ne faudrait pas qu’ils croient que ça coûte réellement que 0,80 centimes par exemple », interpelle Cédric Raguin, producteur de porc Roi Rose, une appellation locale tourangelle.

Ceci est un enjeu fort pour les agriculteurs expliquent-ils. Parmi les autres sujets débattus, le fonctionnement des marchés avec leurs lots, la capacité pour des agriculteurs locaux d’y répondent ou non… la nécessité d’assouplir les marchés publics justement pour favoriser le gré à gré. « Aujourd’hui nous pouvons passer que des contrats d’un montant maximum de 40 000 euros » explique à ce sujet Mathieu Giovanetti, directeur en charge de l’alimentation pour la ville.

Un temps au final jugé intéressant par les visiteurs du jour, « on se rend compte que tout est fait main, que les légumes sont coupés à la main par exemple » explique l’un d’eux.

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