On connaissait déjà Assafre. Situé au 24 Rue Eugène Sue à Tours, c’était un comptoir à sandwichs qui proposait d’excellents dürum, ces casse-dalles typiques venus de Turquie. Dégoulinants de sauce, ils nous avaient régalés plusieurs fois le midi. Un plaisir de connaisseurs, car l’établissement est situé en dehors des axes de grand passage du centre historique.
En ce début d’année 2024, l’adresse s’est refait une beauté et change de concept. Désormais, il faudra attendre les beaux jours et se rendre à la guinguette de Ballan-Miré pour déguster les dürum de Ferdinand. Le reste de l’année, cet énergique cuisinier la joue restau traditionnel avec menu entrée-plat-dessert dans des locaux partagés avec sa compagne qui fait de la vannerie tandis que son meilleur ami a parsemé la salle de superbes sculptures métalliques.
Le résultat : une salle de restaurant aux airs de galerie d’art avec une vibe très contemporaine (tables en bois massif verni, tableaux, lumière éclatante). A ce décor s’ajoute une carte unique, du mercredi soir au samedi soir (ouverture le midi du jeudi au samedi). Le bon plan c’est qu’on peut s’en tirer pour 30 à 35€ le repas complet, et 40€ si on ajoute les boissons. Ferdinand est seul en cuisine comme en service, et une fois sa mission terminée il laisse les lieux à sa chérie qui les transforme en boutique et en atelier.
Le jour de notre venu, l’ardoise suggère des recettes qui mixent les plats réconfortants de l’hiver, les classiques de brasserie et des inspirations venues d’ailleurs. Le choix est limité mais assez universel, allant du saumon gravlax au tartare de bœuf en passant par le velouté butternut-chantilly noisette et le mi-cuit au chocolat 70% + glace à la vanille bourbon.
En attendant notre entrée, on déguste une assiette de jambon ibérique sur fond de musique classique (peut-être un peu forte). Une mise en bouche présentée sur assiette et qui fait aussi office e corbeille à pain pour tout le repas. Débarque alors un œuf parfait avec sa crème de chorizo 12 mois. Un œuf coulant, gourmand, et un accompagnement soyeux, réhaussé de fruits à coque croustillants. On sauce sans scrupules.
Pour la suite, c’est une réinterprétation du ceviche avec du lieu noir, de la mangue et des oignons posés sur une mousseline de patate douce tiède qui caresse le palais. Un plat également accompagné de croustillants de pomme de terre un peu moins convainquant mais qui garantissent un plat nourrissant. Bilan : la pépite cachée du début d’année 2024 avec une cuisine quali et un accueil sensass. On vous conseille de réserver car il y a à peine 20 couverts.
