Première étape accomplie pour la start up Lovaltech ! Cette entreprise de biotechnologie tourangelle a réussi à réunir les fonds nécessaires pour entamer les essais cliniques du vaccin nasal qu’elle développe pour lutter contre le Covid-19. Si elle y arrive, ce serait une première mondiale.
Via le fonds Centre-Val de Loire Amorçage du Conseil Régional et d’autres investisseurs comme la société Da Vinci Labs de Reugny, ce sont 6,8 millions d’euros qui ont pu être collectés pour commencer les premiers tests sur des humains.
Après des études précliniques sur des animaux et des examens de toxicité réglementaire, Lovaltech est donc prête à concrétiser son projet de spray à pulvériser dans le nez. Un modèle beaucoup plus accessible pour les enfants et les personnes phobiques des piqûres. Comme les autres produits du marché, il permettrait d’éviter les formes graves du virus, voire d’empêcher sa contagiosité. Une promesse inédite. Et tout ça avec l’espoir de ne pas avoir d’effet secondaire ni de douleur.
Composé de protéines, ce vaccin pourrait être conservé à des températures positives, contrairement aux solutions anti-Covid traditionnelles qui doivent être stockées dans des super-congélateurs. Un avantage qui garantirait une distribution plus efficace dans les pays chauds.
De plus, ce produit ne nécessiterait pas d’actualisation à chaque nouveau variant de la maladie. Objectif à terme : atteindre une immunité universelle.
Les tests cliniques s’effectueront au CHRU de Tours et dans plusieurs autres hôpitaux afin d’observer les réponses immunitaires sur plus de 200 volontaires.
Si tout se passe bien, la mise sur le marché est prévue en 2026. L’aboutissement d’un projet débuté en 2022. “Nous sommes dans les temps, nous respectons notre planning presque à la semaine près” a indiqué l’entreprise ce jeudi 25 avril.
Basée à Mame, la Cité de la Création et de l’Innovation du Boulevard Preuilly de Tours, Lovaltech ne compte pas s’arrêter là, souhaitant développer toute une nouvelle génération de vaccins pour faire face aux nombreuses maladies infectieuses existantes dans le monde. La société garantirait alors à la France d’occuper une place plus importante dans le marché du vaccin, après l’échec de l’entreprise Sanofi face aux géants américains Moderna et Pfizer durant la pandémie.
Audrey Lecomte
