Depuis la fin du mois d’octobre 2023, une mobilisation est en cours pour critiquer un projet de l’Inspection d’Académie d’Indre-et-Loire : dès la rentrée 2024, les nouveaux élèves intégrant les classes à horaire aménagés musique et danse n’auront plus 100% de leurs cours au Conservatoire du centre-ville. Ils et elles n’y viendront que pour l’enseignement de leur pratique artistique. Le reste des matières se fera soit au collège Anatole France (10 minutes à pied) soit au collège Lamartine (15 minutes en bus).
Cette réforme a ulcéré un collectif de parents, de profs et d’élus. Après avoir lancé une pétition, organisé des manifestations et mené une campagne de communication relayée au niveau national, il poursuit sa grogne via une grève du corps enseignant concerné ce mardi 30 janvier.
“Il faut bien comprendre la spécificité de cette formation : elle ne vise pas à une initiation à la musique ou à la danse, mais à une potentielle professionnalisation des élèves en commençant tôt (dès l’école primaire)” rappellent les défenseurs du dispositif dans un communiqué. Il pose ainsi plusieurs questions :
“Comment les élèves seront-ils répartis entre les deux collèges désignés ? Quels horaires pourra-t-on tenir dans la mesure où il faut prendre en compte des temps de déplacement, de durée inégale selon les deux établissements ? En quoi cette formule améliorera-t-elle la mixité dans la mesure où, pour des questions d’emploi du temps, ces élèves seront dans des classes étanches ?”
“Cette décision entraînera à terme (c’est-à-dire en deux ans) la perte de plus de 15 postes d’enseignants, soit autour de 15% de des effectifs globaux du lycée, sans compter les postes d’encadrement (CPE, proviseur adjoint…). Du jamais vu” déplorent également les profs de Paul-Louis Courier qui comptent ne pas “baisser les bras” pour tenter d’obtenir un revirement de l’administration. Ils lui ont d’ailleurs proposé des alternatives.
Un rassemblement aura lieu de 12h30 à 13h30 devant la cathédrale, devant le lycée Paul-Louis Courier.