Ce lundi 2 octobre, les élus du conseil municipal de Tours se réunissaient pour leur première séance depuis la rentrée. Parmi les sujets à l’ordre du jour : 95 000€ de subventions aux associations caritatives pour lutter contre la crise de l’inflation (enveloppe jugée trop faible par l’opposition), la création d’un dispositif permettant à la ville de reprendre le bail de personnes en difficulté pour éviter leur expulsion ou encore un débat sur la politique à mener en matière de petite enfance.
En début de séance, le maire de Tours s’est également intéressé aux questions de propreté urbaine. Emmanuel Denis a reconnu les difficultés avec l’entreprise d’insertion nommée pour s’occuper de la propreté des cimetières. Après recadrage, il lui assure néanmoins sa confiance et ajoute que 200 000€ de budget supplémentaires seront consacrés au nettoyage des espaces publics, en particulier au printemps et à l’automne. Au passage, l’élu a indiqué que « les traces de produits chimiques » auparavant utilisés dans les parcs et jardins avaient disparu.
Sur le sujet du Grand Théâtre de Tours, qui devra fermer dans quelques années pour de grands travaux de rénovation, le maire a annoncé une commission générale entre tous les élus afin de préparer le chantier et envisager la poursuite des spectacles durant la période d’indisponibilité du bâtiment historique. Emmanuel Denis réunira également tous les élus de la ville pour un débat sur le projet d’évolution de l’hôpital de Tours avec la reconstruction du site chambraisien de Trousseau à l’horizon 2028. En parallèle, il a annoncé une rencontre prévu jeudi 5 octobre avec les représentants de l’hôpital Clocheville en grève ce lundi pour réclamer des créations de postes et des travaux de réhabilitation urgents de l’établissement qui soigne les jeunes enfants. Des opérations qu’ils jugent indispensables depuis l’abandon du projet de transfert de ses 17 services vers Chambray, faute de moyens financiers.
A propos de grands projets, l’ancien maire centriste Christophe Bouchet, aujourd’hui opposant dans le groupe Tours Nous Rassemble, a critiqué le projet de la ville présenté jeudi 28 septembre pour le Haut de la Tranchée. D’ici 2030, celui prévoit un restaurant avec terrasse ayant vue sur la ville, la rénovation énergétique de l’école Victor Hugo, un belvédère public, des ateliers d’artistes ou une Maison de la Démocratie dans l’ancienne mairie dont la façade historique sera conservée. Budget : 10 millions d’€.
Selon Christophe Bouchet, c’est « un mini projet », un plan bien moins ambitieux que celui qu’il portait quand il était aux affaires. Il prévoyait notamment une école toute neuve regroupant maternelle et élémentaire (et financée par le privé en compensation de nouveaux logements).
Autre sujet évoqué : le Plan de développement de la porte Est de l’agglo avec la potentielle création d’un nouvel échangeur sur l’A10 à Rochepinard ou la requalification de l’entrée sud de la gare TGV de St-Pierre-des-Corps. Apparemment essentiel… Pour celle-ci la SNCF prévoit d’ici 5 ans 6 millions de voyageurs annuels, contre environ 4 millions aujourd’hui et 2,7 millions avant la crise Covid. Un nouveau bâtiment ou une nouvelle passerelle est à l’étude. On devrait en savoir plus le 6 décembre avec l’annonce d’un plan de préfiguration à l’échelle de l’agglo a précisé Franck Charnasset. Benoist Pierre a déploré un projet au coût très élevé (90 à 120 millions d’€). Il a demandé à la municipalité où elle trouverait l’argent.
De son côté, Christophe Bouchet s’est inquiété que des communes situes à l’Est de Tours comme Montlouis et La Ville-aux-Dames ne soient pas mieux intégrées dans ce projet. Emmanuel Denis lui a répondu que, si, des travaux étaient menés de concert avec elles et que la préfète de région avait salué la dynamique de territoire sur ce sujet.
