Les cérémonies de pose de première pierre c’est un grand classique de la vie de journaliste. Des élus et plein d’officiels se réunissent pour faire semblant de faire des travaux ce qui permet d’officialiser le début d’un chantier important. A une époque où on commence enfin à faire attention à l’impact écologique des bâtiments, le rite évolue : voici maintenant les poses de la première botte de paille, pour des bâtiments isolés avec cette matière végétale.
La première du genre c’était à Tours-Nord il y a quelques mois avant l’été pour la future école Jean de la Fontaine. Et rebelote ce mardi 19 septembre avec un empilement de bottes de paille aux Deux-Lions sur le chantier de la nouvelle école de commerce du groupe Excelia.
Comptant déjà 1 100 étudiants (chiffre qui a triplé en 3 ans), le remplaçant de feu l’école Escem des Fontaines s’aménage un nid à deux pas du tram pour accueillir ses formations en commerce, management, tourisme ou immobilier. Dans un premier temps il envisage d’accueillir 1 500 élèves mais ses installations seront dimensionnées pour en héberger 500 de plus. Signe des ambitions d’un établissement qui figure dans le top 10 français pour ses résultats, selon sa direction.
Pour Tours, ce projet donne l’espoir de conserver une filière d’enseignement supérieure « qu’on a failli perdre » rappelle le vice-président de Tours Métropole Thierry Chailloux (l’Escem avait eu de gros soucis de finances et de gestion). Là, c’est la première pierre… euh, botte de paille… d’un complexe de sites comprenant aussi l’extension de Polytech (également en cours de construction), le transfert de Brassart (design) et du Cefim (école du web), l’école e art sup… « Une vague d’installations » à deux pas de la fac de droit, sans compter la nouvelle école d’ingénieurs annoncée en face de la cathédrale St Gatien, dans l’ancienne clinique du même nom.
Malgré ses fondations en béton, l’école Excelia sera donc relativement responsable. Outre la paille, le campus sera aménagé avec 38% d’espaces arborés (le minimum fixé est de 30% pour les nouvelles constructions). Le bâtiment final prévu pour 2025 fera 5 300m² et comportera un système de récupération des eaux pluviales. Budget des opérations : 18 millions d’€.
Olivier Collet
