Trains fous, bâtiments transparents et haute dose d’amour dans la dernière expo de l’Hôtel Goüin à Tours

Propriété du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire, l’Hôtel Goüin de Tours est devenu le lieu prisé pour des expositions événementielles souvent qualifiables de coups de cœur. La dernière en date est consacrée à une rétrospective du travail de l’artiste belge Olivier Lamboray.

A 55 ans, l’homme a eu une multitude de vies. Il est donc d’origine bruxelloise mais vit aujourd’hui en Allemagne. Entre les deux, il a passé du temps à Bali, en Thaïlande, aux Etats-Unis, à Venise… Ses voyages ou ses longues résidences à l’étranger ont nourri son œuvre. C’est par exemple pour ça qu’on voit des trains partout sur ses tableaux, ou des tramways. Et à chaque fois ils sont bourrés de détails (la date du mariage avec son ex-femme comme numéro d’un tramway belge) ou présentés de façon incongrue (une locomotive à vapeur qui erre dans le ciel de Venise tel une mouette).

En fait le travail d’Olivier Lamboray c’est celui d’un conteur qui fait aussi dans le cartoon. Intitulée Rêves bleus, l’exposition invite à embarquer dans son monde pop surréaliste, enfantin, naïf… et surtout peuplé d’amour. Sa femme, sa fille, les plaisirs de la vie… Tout y est ! C’est réjouissant, bardé de détails fins qu’il pourrait passer des heures à expliquer. Mais il est aussi précurseur, parce qu’on découvre un tableau géant avec un ours blanc forcé de nager faute de banquise réalisée bien avant que l’on prenne réellement conscience de la façon dont on est en train de bousiller pléthore d’écosystèmes.

Ce qu’on aime aussi, c’est sa façon de présenter les monuments, par exemple avec des briques transparentes. On garde la forme du bâtiment mais on a l’impression de voir au travers et on s’immerge donc encore un peu plus dans l’univers d’Olivier Lamboray.

« A travers cette exposition, l’artiste cherche à insuffler de l’optimisme et une forte dose d’amour. Ces envies positives sont à l’image d’un artiste qui a osé survivre avant de vivre de sa passion sans jamais perdre de vue l’essentiel : l’amour » insiste le dossier de présentation. Allez donc voir cette rétrospective de 30 ans de travail c’est jusqu’au 27 août Rue du Commerce… et c’est gratuit.

Olivier Collet

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