Au Sanitas, jamais trop tôt pour parler de l’égalité filles/garçons

Jusqu’au 13 mai le Centre de Vie du Sanitas accueille une exposition qu’on conseille aux enfants dès 5 ans (et elle ne fera pas de mal aux parents !). Au premier étage du bâtiment, la bibliothèque Paul Carlat a collaboré avec l’association Planning Familial pour proposer aux plus jeunes une sélection de livres autour du féminisme, de l’égalité entre les genres ou encore de présentation de figures humanistes (comme Gisèle Halimi). Un patchwork d’ouvrages complété par une série de panneaux explicatifs au cœur de l’espace jeunesse.

« Ça fait plusieurs fois qu’on voulait mener une action en commun avec le Planning Familial » explique la bibliothécaire Sonia Le Gall. « Ce partenariat nous a permis d’approfondir notre fonds documentaire sur ces sujets-là. Il n’est jamais trop tôt pour les aborder car en grandissant on garde en mémoire que ce ne sont pas des sujets tabous. L’idée c’est de pouvoir permettre aux jeunes lecteurs de voir qu’il est possible d’aborder plein de thèmes, y compris qui les touchent dans leur quotidien. »

Pour la bibliothèque, c’est l’occasion de faire passer des messages précis : « On voit bien que les petites filles restent avec les petites filles, les garçons avec les garçons… Les garçons vont uniquement emprunter des livres autour du foot… Les filles vont préférer les romans autour de la romance. Ce n’est pas grave. L’idée c’est de leur faire découvrir d’autres sujets, notamment les différents métiers possibles, des notions d’écologie… » argumente Sonia Le Gall.

Un axe confirmé par Marielle Thomine, qui est salariée du Planning Familial : « L’objectif est de leur faire comprendre dès le plus jeune page qu’ils ont le choix. Parfois ils n’en ont pas conscience : les stéréotypes ou la pression sociale font que, des enfants avec des inspirations qui changent un peu des autres, souvent ils n’osent pas le dire, voire les parents disent non. On cherche donc à leur montrer qu’ils peuvent faire leurs choix de façon libre et éclairée. »

L’association a déjà monté des projets similaires auparavant, notamment à La Riche. « On se rend compte que ces stéréotypes ne sont pas innés. Ce sont avec les dessins animés, l’école ou les jouets qu’on leur offre qu’ils se construisent, quand on leur dit ce qu’ils doivent aimer ce qui a ensuite un vrai impact à l’adolescence ou l’âge adulte » précise Marielle Thomine qui évoque des enfants « très ouverts sur le sujet et on un esprit critique quand on prend le temps de les interroger là-dessus » lors des ateliers autour de ces questions. Les écoles tourangelles seront d’ailleurs conviées à Paul Carlat à partir de la rentrée des vacances de printemps.

Olivier Collet

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