[En vitrine] Le 1er supermarché coopératif de Touraine prêt à ouvrir au Menneton

4 ans que le projet est sur les rails. Après Paris ou l’agglo d’Orléans, l’Indre-et-Loire s’équipe d’un supermarché coopératif. D’abord imaginé par une association, ce magasin est aujourd’hui géré par une société voulant promouvoir une nouvelle façon de faire ses courses au quotidien. Au Troglo, on ne vient pas complètement à l’improviste. A part le premier chariot qui est proposé sans contrepartie, s’y approvisionner nécessite un investissement financier et personnel : 100€ pour avoir des parts dans l’entreprise (10€ si l’on fait encore des études ou que l’on touche les minimas sociaux) et 3h de bénévolat mensuelles.

Porteur du chantier qui a nécessité 700 000€ d’investissements (avec l’aide du dispositif France Relance ou un prêt à taux 0), le Montlouisien Marc Socquet-Juglard y croit. En un an et demi, le nombre de personnes motivées est passé de 300 à 600. L’objectif est d’atteindre 750 fin 2023 et 1 000 d’ici 3 ans afin que l’aventure soit rentable. 600 personnes qui sont donc prêtes à donner de leur temps pour leur supermarché. Une mission qui se planifie à l’avance, sur des créneaux répartis entre 7h30 et 20h30 du lundi au samedi, et que l’on peut même regrouper sur une journée complète de 9h une fois par trimestre si on a vraiment un emploi du temps difficilement aménageable.

Ce modèle permet au Troglo de fonctionner seulement avec deux salariés permanents, notamment chargés de passer les commandes et de gérer les stoccks. L’allumage du local, la caisse ou la mise en rayon sont dédiés aux clients bénévoles, « des choses très faciles que tout le monde peut faire ». Ainsi réduite, la masse salariale permet de ne pas tirer les prix vers le haut : « Vous aurez toujours des gens moins chers parce qu’ils font un déstockage ou une opération particulière mais, sur les produits locaux notamment, nous serons très compétitifs, et parfois même moins chers qu’en vente directe » assure Marc Socquet Juglard, et ce grâce à l’achat de gros volumes.

Ces produits fabriqués à proximité du lieu de vente – moins de 100km – le supermarché coopératif tourangeau en comptera des centaines puisqu’il cumule 120 fournisseurs, ayant souvent plusieurs articles à vendre. Environ 40% de ses 4 500 références dont une dizaine de bières locales, des pâtes, des gâteaux apéro, de la viande sous vide, des huiles, des jus de fruits… 40% de la gamme sera également bio. Et le reste ? Des produits discount mais aussi des grandes marques comme Amora, Cristaline, Red Bull… Un choix assumé pour toucher un public le plus varié possible, qui fait actuellement ses courses dans les grandes surfaces traditionnelles.

Le Troglo est donc un projet hybride entre grande surface éthique et supermarché traditionnel. Il dispose d’un vaste rayon vrac autant que d’armoires dédiées aux surgelés et d’étagères avec du papier toilette ou du shampoing. L’ambition est vraiment que l’on puisse y faire toutes ses courses. La marge – l’argent gagné sur chaque vente – est affichée publiquement et identique pour chaque produit : 23%.

Etendu sur 800m², le supermarché coopératif se situe tout près du rond-point St Sauveur de Tours et du magasin Grand Frais. Il dispose d’un parking voitures et de 30 places pour les vélos. Ouverture 6 jours/7. Parmi les projets : l’idée de proposer des activités (de type yoga ou ateliers) aux sociétaires dans une salle de convivialité située à l’arrière de la surface de vente. Mais aussi accueillir des producteurs sur place pour des opérations événementielles. Avec aussi le rêve secret d’ouvrir un second point de vente au nord de la ville dans quelques années si ça marche…

Olivier Collet

La date d’ouverture précise du Troglo est fixée au 27 avril.

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