Ce conseil municipal était l’occasion pour les élus de débattre autour des orientations budgétaires pour l’année à venir.
Ces orientations nous vous les avons présentées hier dans cet article. Il faut notamment retenir que la ville reste confrontée à de faibles marges de manœuvre en raison du contexte global et l’inflation actuelle mais aussi local avec un « mur de la dette » qui arrive pour les 4 prochaines années.
Pour tout comprendre sur le mur de la dette, lire notre article sur 37 degrés.
Pour y faire face la ville espère donc jouer sur plusieurs leviers : plan de sobriété énergétique pour limiter les dépenses de ce type, la poursuite du désendettement (mais avec de nouveaux emprunts à prévoir et des taux plus hauts que ces dernières année), la recherche de financements extérieurs (jusqu’à 8,3 millions d’euros par an espérés), l’appui de Tours Métropole…
Insuffisant selon l’opposition, pour qui les choix d’Emmanuel Denis et son équipe, ne permettent pas à la ville de se donner de l’air. Les différents élus d’opposition pointent notamment la hausse des coûts de fonctionnement liée à l’augmentation du nombre d’employés.
Ainsi pour Benoist Pierre du groupe « Les Progressistes » : « la Ville présente un chapitre des dépenses des consommations des services en hausse des dépenses de 11,5 % hors dépenses d’énergie. Nous ne comprenons qu’une municipalité qui prône la sobriété augmente ainsi les dépenses dans tous les secteurs. De fait, toutes les recettes fiscales supplémentaires issues des revalorisations de 2022 sont absorbées par la hausse de ce chapitre. »
Questionnement identique pour Bertrand Rouzier (groupe Tours Ma Ville) : “Est-ce que les plus de 10,5 millions d’euros par an issus de la hausse de la taxe foncière que vous avez voté vont vers les investissements ?”
De même pour Marion Cabanne, du groupe Tours Nous Rassemble : « Cela fait deux ans qu’on alerte sur les mauvais choix effectués et on en voit malheureusement les résultats aujourd’hui. Les investissements sont en baisse puisqu’étalés sur 12 ans au lieu de 10 ans, la capacité de désendettement remonte à plus de 10 ans, la dette va repasser au-dessus de 200 millions d’euros… »
Et l’élue de droite d’évoquer « une municipalité incapable de boucler un budget puisqu’elle présente des orientations budgétaires en déséquilibre de 2,9 millions d’euros ».
Un choix assumé par l’adjoint aux finances qui entend en faisant de la sorte alerter sur les difficultés des collectivités locales, mais qui certifie qu’il présentera bien dans deux mois un budget à l’équilibre.