Ce devait être l’événement de l’édition 2022 de la Braderie de Tours ce dimanche 4 septembre : la confection d’un sandwich aux rillettes géant en plein centre-ville de Tours, avec l’ambition de soutenir l’association Blouses Notes qui organise des événements culturels au profit des enfants malades soignés à l’hôpital Clocheville. Mais cette manifestation n’aura pas lieu. En tout cas pas à la date prévue.
Dans un message posté ce mardi, la page Facebook qui assure la promotion des rillettes de Tours sous indication géographique protégée (IGP) indique le report de la préparation du sandwich de deux mois. Elle aura finalement lieu en novembre lors du salon Ferme Expo qui se déroule au Parc des Expositions.
La raison : la Mayenne aussi a l’intention de réaliser un sandwich aux rillettes ultra-long lors de ce premier week-end se septembre. Pas avec la même matière première (puisque là-bas on mange des rillettes du Mans, réputées plus grasses et évidemment moins bonnes que celles de Tours) mais avec une ambition identique soit celle de battre un record du monde. Record que la Touraine a détenu un temps avec un sandwich de 74m confectionné lors d’une précédente édition de Ferme Expo mais qui a depuis été dévoré deux fois : déjà par la Mayenne (81m en 2021) puis par la Sarthe (101m fin mars 2022).
Dans un premier temps l’Indre-et-Loire ne souhaitait pas trop se lancer dans une course à la surenchère charcutière, la voilà finalement dans la course, l’événement ayant un fort potentiel médiatique (l’info est souvent traitée dans la rubrique insolite des grands médias nationaux). Et si le report de la tentative de la Braderie de Tours peut être vu comme une reculade face au concurrent mayennais, on peut aussi y voir un retrait stratégique : en déplaçant sa tentative de deux mois, la Touraine connaîtra le score à battre avec précision.
Pour mémoire, lors de la précédente tentative de record en Sarthe, 46kg de viande et 200 baguettes avaient été nécessaires pour le sandwich aux rillettes géant. C’est évidemment pour ça que la Fédération des Boulangers d’Indre-et-Loire est autant impliquée dans cette affaire que l’IGP Rillettes de Tours.