Plusieurs ateliers sont organisés jusqu’à la semaine prochaine.
Vêtus de leurs gilets jaunes, impossible de les rater. Les bénévoles du Collectif Cycliste 37 sont installés à l’entrée de la gare de Tours, entre les taxis et le tramway et ils interpellent tous les vélos qui passent afin d’engager la discussion autour d’un thème qui leur est cher : la sécurité des engins une fois garés. Car les cyclistes tourangeaux le savent : dans la ville, se faire voler/piquer/chourrer/dérober sa bécane est assez fréquent.
Engagée au CC37, Nadine veut croire que l’on peut éviter ça. C’est donc pour cela qu’elle explique par exemple que tout un tas d’antivols ne sont que des caches-misère : “ces gros tubes là, il faut entre 5 et 30 secondes pour les couper” dit-elle, conseillant plutôt ce qu’on appelle le U, un antivol bien plus robuste. Le “mètre de menuisier” peut aussi s’avérer une bonne solution. Mais il faut investir : “un bon antivol, c’est de 50 à 120€. C’est étonnant que les gens soient prêts à mettre le prix dans un vélo mais pas dans la matériel pour le mettre en sécurité.” Du coup, elle a aussi fait le tour des parkings vélo du quartier de la gare pour apposer un diagnostic de sécurité sur les vélos mal protégés. D’ailleurs, avoir un antivol c’est bien, encore faut-il bien attacher son vélo : “les gens croient qu’en le mettant dans une impasse sombre personne ne le verra mais c’est faux, il y a toujours quelqu’un qui passera par là…”
Autre solution qui peut être utile pour les cyclistes : graver le vélo (s’il n’est pas en carbone). C’est comme un tatouage, c’est indélébile. Ca n’évite pas le vol mais ça permet de retrouver l’objet si la police met la main dessus suite à son enquête : “les policiers nous disent souvent qu’ils retrouvent des vélos mais jamais les propriétaires” complète Nadine. Pour faire marquer son vélo, il suffit d’aller dans les boutiques spécialisées ou une fois par mois au CC37 qui l’offre à ses nouveaux adhérents.
Organisés conjointement avec les polices municipale et nationale, ces petits cours didactiques à la tombée du jour permettent aussi aux bénévoles d’alerter les cyclistes sur les bons comportements à avoir : le gilet ou l’éclairage. Mais aussi le respect des autres usagers de la route. Pendant notre présence, de nombreux vélos sombres sont passés à toute vitesse sous nos yeux, manquant de percuter les piétons.
Olivier COLLET
Plus d’infos et les lieux des autres ateliers contre le vol sur le site du Collectif Cycliste 37 (ce jeudi ce sera Place Jean Jaurès de 17h à 19h).