Le Spectre de Big Brother dans James Bond

On a vu le nouvel épisode des aventures de 007 à Tours.

Du monde ce mercredi, beaucoup de Tourangeaux de tous âges pour venir voir Spectre, le nouveau volet des aventures de James Bond, 007 étant toujours campé par Daniel Craig. A peine remis de Skyfall (même si pour nous c’était il y a trois ans), l’espion anglais vole plus que jamais de ses propres ailes et file au Mexique pour déjouer un attentat et au passage s’offrir une bataille très envolée en hélicoptère dès les premières scènes.

De retour à Londres, le voilà désavoué mais toujours plus malin que tout le monde. Un bureaucrate qui trempe dans de sales draps veut mettre au point un système de surveillance avec lequel plusieurs pays collaboreraient pour mieux contrôler le monde et lui donner plus de sécurité. Les amis de Bond sont contre, quant à l’agent ça semble le dépasser, il n’a qu’une idée en tête : rester sur le terrain, coûte que coute. Même s’il faut « emprunter » une voiture à 3 millions de livres au gouvernement pour ça.

Rome, les montagnes autrichiennes et Tanger au Maroc : voilà où nous balade le réalisateur Sam Mendes avec des scènes d’action toujours aussi irréelles, anxiogènes mais non dépourvues de classe, surtout quand Léa Seydoux y participe. Daniel Craig en costard et la française en robe du soir dans un train du désert à l’assaut d’un chauve bourru qui casse tout sur son passage : on like. Plutôt insensible à la technologie avec laquelle il se bat même en voiture, Bond préfère les bonnes vieilles méthodes : courir, viser, ruser, se tapir dans l’ombre… quitte à se faire repérer par ces caméras omniprésentes. Parfois prévisible, il finit quand même par surprendre, surtout en amour.

Avec Madeleine-Léa Seyxoux, James-Daniel Craig a trouvé la partenaire qu’il faut : magnétique, froide et légère quand lui est brut, écorché et affable. Tous deux s’accordent à merveille, se regardent comme s’ils se comprenaient à cause de leurs passés tourmentés. Dans Spectre, on ne le voit pas souffrir James Bond, mais on le voit peiné ; on ne le voit pas chuter mais on le sent plus cabossé que amais. Nanmoins il étone étant toujours capable de sortir de sa poche ce rebondissement chic et humoristique, so british.

Spectre est un James Bond fort et glamour. S’étant remis à boire du Martini aux dépens de la bière, l’agent 007 regagne en caractère, aspire le temps, impose son rythme. Daniel Craig livre ici une prestation affolante doublée du rôle essentiel d’une Léa Seydoux qui le seconde sans s’effacer. James Bond girl de choix, elle forme ici un vrai couple avec lui, sans paraître potiche. On aimerait les espionner bien après le générique de fin mais le happy end nous apprend que ce n’est pas possible. Alors on se contentera de rêver…

Olivier COLLET

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