C’est sans doute le début d’une longue série d’informations du même genre. Chaque année, dès le mois de janvier, des mobilisations s’organisent tous azimuts pour défendre des classes menacées de fermeture en Indre-et-Loire.
La raison de ce calendrier est simple est simple : l’hiver, c’est le moment choisi par l’inspection d’académie pour préparer la prochaine rentrée. Le ministère de l’Education Nationale lui communique alors des directives selon le nombre d’élèves attendus, puis les services négocient avec les syndicats pour organiser la carte scolaire de l’année à venir, autrement dit établir une liste d’ouvertures et de fermetures de classes.
Chaque année, cette opération administrative concentre les frustrations : il y a les communes qui espèrent une ouverture mais qui ne l’obtiennent pas, les établissements qui estiment les fermetures non-pertinentes et les responsables syndicaux ou associations de parents d’élèves qui critiquent le manque de postes dédiés au remplacement ou à l’accompagnement des enfants en situation de handicap.
Malgré la promesse gouvernementale d’un maintien des moyens pour l’Education Nationale, on sait déjà que cette année 2024 n’échappera pas à la règle.
Les premières réunions tourangelles pour la carte scolaire de septembre se déroulent ce vendredi 26 janvier et déjà des rumeurs s’élèvent autour de projets de fermeture. Des oppositions émergent donc assez logiquement dans la foulée pour faire pression même si actuellement aucune décision ne peut être considérée comme définitive. En effet, chaque année, l’administration finit par céder aux arguments de certains collectifs et « sauve » des classes menacées. Lesquelles ? Là est la question.
Dans ce contexte, on imagine que faire connaître ses arguments rapidement peut être une stratégie pour occuper l’espace politique et médiatique le plus vite possible afin d’espérer une écoute bienveillante.
C’est apparemment le pari fait à Montlouis-sur-Loire. Ce mercredi, deux mails sont arrivés à la rédaction afin de nous signaler une manifestation devant l’école Jules Ferry ce jeudi 25 janvier à 16h30, pour la sortie des cours.
L’établissement serait concerné par une fermeture de classe à la prochaine rentrée. « Cette mesure nous semble non seulement préjudiciable pour l’épanouissement académique de nos enfants, mais également incohérente au regard des besoins croissants de la communauté éducative. La qualité de l’enseignement, déjà mise à l’épreuve par les circonstances actuelles, risque de se détériorer davantage avec une classe en moins » lit-on dans l’appel à se rassembler.
A noter qu’une grève dans l’éducation est également programmée ce jeudi pour dénoncer « l’école inclusive à tout prix », soit l’intégration d’élèves avec handicap sans forcément y mettre les moyens. En conséquence, les cours pourraient être perturbés. Ce sera notamment le cas à Amboise. 63% des profs seront absents à Rabelais-Richelieu et même 75% à Jeanne d’Arc. Il n’y aura pas d’accueil périscolaire ni de transports scolaires.
Globalement, le syndicat FO annonce plusieurs centaines de grévistes en Touraine.
