C’est le nouveau coffee shop de la Rue Colbert.
Il y a une première fois à tout. Et ce lundi, la mienne, ça a été de goûter un café. Oui, aussi bizarre que cela puisse peut-être vous paraître, depuis le jour de ma naissance, jamais je n’avais avalé une tasse, persuadé de ne pas aimer. Il a fallu le discours de connaisseur d’un autre Olivier pour me convaincre de passer à l’acte avec des grains en provenance du Nicaragua, moulus en direct et lentement préparés. Résultat : il faut bien reconnaître que le produit est fin, qu’il a du goût, une odeur avenante et des arômes variés… et ce, même si ce n’est pas ma tasse de thé (jeu de mot facile, trop facile…).
Mais qui est cet Olivier ? Le compagnon de Coralie. Lui vient de Niort, elle est de la Touraine. Après 13 ans dans le monde de la restauration ou du casino ils ont eu envie de créer leur entreprise, un coffee shop en mode artisanal. Comme ceux qu’ils ont pu observer lors de leurs voyages au Royaume-Uni, aux Etats-Unis ou en Espagne. Cet établissement qu’ils ont voulu cosy « comme on pourrait décorer chez-nous », ils l’ont ouvert à l’entrée de la Rue Colbert, « un quartier que l’on aime beaucoup. C’est comme un petit village, on s’y sent bien. » Ca fait environ deux semaines qu’ils y ont posé leurs valises du lundi au samedi de 7h à 19h et leur Petit Atelier avec ses 3 tables en terrasse et sa musique pop-rock-électro au dosage parfait a conquis ses premiers habitués « dès le deuxième jour ». Il y a des signes qui ne trompent pas.
Un couple de passionnés de la caféine
Au Petit Atelier, l’expresso est à 1€50. Donc le même prix qu’ailleurs mais avec « un café de spécialité » note Olivier qui a été se former à Lyon pour rôder ses connaissances sur ce produit que lui et Coralie consomment presque sans compter, jusqu’à 1 litre et demi par jour. Un café de spécialité, c’est un café qui obtient une note supérieure à 85/100 dans le cadre d’un barème international qui établit la qualité du produit. Ce n’est pas nécessairement un café bio ou de commerce équitable mais c’est au moins un café récolté à la main, qui provient de petites exploitations.
Sur les paquets présentés en boutique (et disponibles à la vente), Olivier nous montre que l’étiquette comporte le lieu de production, son altitude ou encore la date de récolte et celle de la torrefaction (chez le fournisseur Lyonnais chez qui il s’approvisionne). Le résultat : des produits qui viennent de différents pays selon la saison et qui ne resteront jamais longtemps en boutique. Ca arrange bien Olivier qui aime découvrir et faire partager de nouvelles saveurs. « Le meilleur parallèle qu’on puisse faire avec le café c’est le vin. Sauf qu’il est encore plus difficile de déterminer d’où vient un café qu’un vin ». Le jeune trentenaire est par ailleurs très pointilleux sur la façon de servir : en fonction de la température, de l’humidité ou du cru il ne va pas utiliser la même machine ou le même procédé. Pour quelqu’un qui ne s’y connait pas, ça peut paraître extraordinaire. Pour lui, c’est juste une évidence. Il saura donc vous conseiller, en fonction de vos goûts, de votre envie ou de l’heure de la journée.
Bavards et capables de parler kawa pendant deux bonnes heures, Olivier et Coralie ont aussi d’autres bons arguments. La jeune femme a ainsi son repère au fond du magasin : une cuisine d’où sortent cookies, muffins, sandwichs, gâteaux et surtout parts de cheescake au speculoos (MIAM !). « Un client nous en prend tous les jours. Il a essayé d’en refaire chez-lui mais il n’y arrive pas » s’amuse le couple qui promet de ne pas garder tous ses secrets pour lui. On a donc envie de vous inciter à aller entamer la conversation. Quitte à prendre une boisson fraîche : thé glacé bio, eau des îles Fidji, jus bio ou pressé… Il est enfin possible que d’ici quelques mois le Petit Atelier propose des animations autour de son produit phare. De quoi exciter plus d’un palais.
Olivier COLLET
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