Depuis mercredi 28 juin, on retient surtout les images des voitures brûlées, des commerces pillés et des boutiques noircies par la suie. Les émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel (tué par un policier à Nanterre) ont laissé de lourds dégâts en Indre-et-Loire, en particulier celles survenues dans la nuit du 29 au 30 juin (entre 40 et 60 commerces détériorés, des dizaines de véhicules incendiés, 3 blessés dont un jeune gravement touché à l’œil à La Riche).
Une semaine après les premiers événements, l’heure est encore au constat des dégâts et à l’ébauche d’un plan pour un retour aux activités d’avant. Mais il faudra du temps pour réparer les stations de tram aux vitres brisées ou pour rouvrir certains commerces complètement ravagés. C’est le message que le préfet a voulu faire passer aux commerçants ce mercredi. Patrice Latron s’est rendu au Beffroi de Tours-Nord et à la Rabière de Joué. Des déplacements pour rencontrer les gérants/gérantes de commerces victimes des violences.
« Je ne viens pas vous annoncer de miracle » a souligné le représentant de l’Etat devant les professionnels jocondiens. Il promet néanmoins la stricte application des dispositifs annoncés au niveau national : suspension des paiements de charges ou mise en place du chômage partiel pour les salariés. Pour la Rabière, il annonce une sollicitation de l’Agence National pour la Rénovation Urbaine afin de voir s’il est possible d’accélérer le chantier de reconstruction du centre commercial : il est déjà programmé mais seulement pour dans 3 ans. Or les assurances ne s’engagent actuellement que sur un soutien de deux ans.
Afin de faire le point sur les besoins des entreprises, une réunion aura lieu lundi 10 juillet à Tours. Elle réunira les banques, les assureurs, les commerces et les élus. Un autre rendez-vous est programmé vendredi avec le préfet et les maires des 5 communes concernées par les émeutes (Tours, Joué, La Riche, St-Pierre, Amboise), cette fois dans le but de « préparer l’après ».
Parmi les chantiers : le préfet souhaite récupérer les contacts de personnes qui ont aidé les secours à éteindre les incendies. Il ne compte pas forcément les décorer mais organiser une cérémonie afin de mettre en avant leur civisme. Leur action a en effet permis d’éviter des dégâts encore plus gros comme à la médiathèque de St-Pierre-des-Corps.
