Lors de ses vœux lundi soir, le maire a listé bon nombre de projets pour faire oublier les finances contraintes de la commune.
Pour la nouvelle année, Frédéric Augis a voulu mettre tous ses adjoints à l’honneur. Alors avant de faire son discours sur la scène de l’Espace Malraux, le maire de Joué-lès-Tours a présenté un long film façon reportage d’M6 dans lequel les différents élus faisaient le bilan des derniers mois en ouvrant déjà des perspectives pour l’avenir. A tel point qu’on a fini par se demander ce que l’on pourrait bien apprendre de plus de la bouche du premier magistrat de la 2ème ville d’Indre-et-Loire.
Inquiétude vaine, Frédéric Augis avait encore des ressources. Après avoir inévitablement rendu un hommage aux victimes des attentats de 2015 et annoncé l’éclairage pérenne de l’Hôtel de Ville en bleu-blanc-rouge chaque soir jusqu’à minuit ainsi que 5 postes de policiers municipaux supplémentaires, il a enchaîné sur les premières données du budget 2016. Et comme partout, il s’inquiète de la baisse des dotations de l’Etat : 1,2 million d’euros de moins pour la commune. Mais il sort vite la pommade : non les impôts n’augmenteront pas et oui l’investissement sera maintenu “pour plus de proximité et une meilleure réactivité.” 1 250 000€ seront par exemple consacrés aux réfections de voirie.
“Non, le tissu commercial n’est pas moribond”
Dans la liste de priorités de Frédéric Augis il y a l’achat de foncier pour “maîtriser son urbanisme” et ne pas devenir “la proie des investisseurs immobiliers.” Un discours identique qu’à Tours mais une politique bien différente puisque la ville-préfecture a préféré signer une charte avec les promoteurs et, au passage, vend pas mal de propriétés pour faire des économies.
L’achat, c’est aussi la solution de la mairie jocondienne pour dynamiser le commerce. En devenant propriétaire de cellules commerciales, elle espère ainsi attirer les enseignes en modulant les loyers. S’en est suivie une longue annonce d’installations : Esprit Sushi à l’Îlot Gratias, un Lidl à la place de la jardinerie Delbard, un nouvel opticien… “Non, le tissu commercial n’est pas moribond” assène Frédéric Augis.
Un événement autour du Noble Joué
Pour relancer son économie, Joué-lès-Tours veut aussi accueillir de nouvelles entreprises. Ca tombe bien, il y a de la place sur l’ancien site de Michelin depuis la fermeture de l’usine. Mais pour l’instant, le dossier le plus avancé dans ce coin-là n’est pas l’ouverture d’une boîte mais l’énorme projet de la mandature à 22 millions d’euros : la chaufferie biomasse destinée à faire 45% d’économies d’énergie à partir de 2018 en alimentant 7 600 logements. Pas rien pour une ville à la population croissante (elle vient de dépasser les 38 000 habitants).
Joué-lès-Tours veut enfin compter de plus en plus dans le calendrier des manifestations de l’agglo tourangelle. Pour ça il y a les Années Joué, “dans le top 10 des festivals d’art de rue en France” et qui reviendra à La Rabière en juin et puis le maire a annoncé une nouveauté : un événement autour du Noble Joué, en collaboration notamment avec Olivier Arlot. En septembre (17-18) ce sera par ailleurs les Autos Enjouées à l’heure italienne le tout à la fin de l’été, quand les Jocondiens auront profité de leur nouveau centre aquatique aux beaux jours. Bref, cette année Frédéric Augis veut qu’on parle de sa ville en grand.
Olivier COLLET
