Les missions de Frédéric Augis, nouveau patron des Républicains 37

Le maire de Joué-lès-Tours était le seul candidat à la succession de Philippe Briand. Une grosse année l’attend.

A droite, en ce moment, on change tout. Exit l’UMP, voici venu Les Républicains. Salut Philippe Briand, bonjour Frédéric Augis. Bien occupé avec tous ses mandats, le député-maire de St-Cyr-sur-Loire président de l’agglo de Tours ne voulait plus de la présidence locale de son parti, même s’il reste à la tête de la section de sa circonscription. Alors il a adoubé un homme, son poulain : le maire de Joué-lès-Tours qui n’avait d’autre choix que d’être élu puisque c’était le seul candidat. Les ambitions ont été calmées en coulisses.

Voilà donc un homme qui prend de l’ampleur au niveau local après avoir réussi à faire passer sa ville à droite lors des municipales de 2014 (avant de doubler la mise lors des départementales de 2015, même si les régionales ont redonné l’avantage à la gauche dans la commune). Voulant se donner l’image d’un gestionnaire rigoureux, il ne fait pas dans le grandiose et même s’il lâche parfois quelques petites phrases, il n’est pas du genre à se mettre trop en avant. Bref une personnalité bien opposée à celle de Philippe Briand qui, même si ça en agace certains, n’hésite jamais à monter sur une table pour faire un discours. Son successeur est nettement moins déconneur.

Pas très à l’aise dans l’exercice médiatique, le discret Frédéric Augis devra par ailleurs – avec ce nouveau rôle – accepter le job et commenter plus souvent l’actualité, et pas seulement locale. Il y a de surcroît un gros dossier sur son bureau : la primaire en vue de la présidentielle les 20 et 27 novembre. On attendra de lui qu’il prenne position rapidement évidemment, mais aussi qu’il réussisse à gérer le débat dans le département, les meetings éventuels, les désaccords internes… Puis viendra le temps des législatives 2017 avec la course à l’investiture. Ira-t-il lui-même ? Comment réussira-t-il à trancher face aux candidats nombreux qui se présenteront ?

Chez ses amis, Frédéric Augis à la réputation d’un homme de terrain, proche des militants et incarnant la nouvelle génération d’élus. Chez ses adversaires, on dit de lui qu’il ne sait pas écouter, qu’il n’est pas du genre à aller vers le progrès. Et on ne manque jamais de lui mettre sur le dos l’affaire du tract sur la théorie du genre diffusé dansles derniers jours de la campagne de 2014 bien que son implication dans cette histoire n’ait jamais été prouvée.

Dans un texte publié ce dimanche sur Facebook, le nouveau patron des Républicains tourangeaux écrit : “Ma conviction est que les succès de demain viendront en premier lieu de notre capacité à réinventer, concrètement, sur le terrain, une manière de faire de la politique qui porte en elle, les valeurs de proximité, d’efficacité et de parler vrai.” Il annonce une volonté de développer les formations, de renforcer la présence du parti sur le terrain et de faire plus d’événements. L’objectif c’est de regonfler les troupes. Ainsi, dans sa prose, Frédéric Augis annonce que Les Républicains 37 c’est 3 500 adhérents… sauf qu’ils étaient 1 400 de moins à pouvoir voter ce week-end. Ca fait quand même une sacrée érosion !

Olivier COLLET

A Tours, il faut encore voter…

Près de 500 militants de la 1ère circonscription devaient également choisir leur représentant ce samedi. Ils avaient le choix entre deux adjoints de Serge Babary à la mairie de Tours (Jérôme Tebaldi et Edouard De Germay) et Alain Hugo. Seuls les deux premiers sont qualifiés pour le second tour avec un net avantage pour Jérôme Tebaldi (45% des voix au 1er tour), qui a les faveurs du maire.

À lire sur Info Tours

Suivez l'actualité en temps réel

La météo présentée par

TOURS Météo

Recherche

StorieTouraine - L'actu en résumé

Inscription à la newsletter

Agenda