A l’échelon départemental, les entreprises sont invitées à mettre le paquet sur l’emploi.
“La ville de Tours va prendre des initiatives pour la formation et encourager les entreprises à embaucher même si ce n’est pas son rôle” : cette petite phrase de Serge Babary prononcée au milieu de ses derniers voeux vendredi dernier ne sont pas innocents. Le maire de Tours – ancien président de la Chambre de Commerce et d’Industrie et lui-même chef d’entreprise – n’ignore pas que la situation économique est délicate mais pense qu’il est encore possible de créer des emplois à l’échelon local : “j’annoncerais des mesures avec mes adjoints prochainement” a-t-il ajouté, s’inquiètant du fait que la France ait sans doute “les chômeurs les mieux formés au monde”… mais pourtant sans emploi. Reste à trouver le déclic. L’initiative est en tout cas dans la droite ligne de celle prise depuis le début de son mandat, à savoir l’embauche de plusieurs apprentis dans les rangs de la collectivité.
Quelques heures plus tôt vendredi, le même Serge Babary était à la préfecture d’Indre-et-Loire en compagnie d’une grande partie des acteurs économiques du département (du Medef aux représentants des professionnels du meuble et de la coiffure en passant par les artisans) afin de prendre connaissance des détails du plan d’urgence pour l’emploi du gouvernement présenté le 18 janvier dernier par François Hollande. Cette réunion avait pour objectif sous-entendu de montrer aux représentants des patrons que créer de l’emploi n’était plus une mission impossible et que c’était financièremnt très avantageux.
“Ce sont des mesures immédiatement applicables, y compris pour les associations” a souligné la représentante de la Direction de l’Emploi dans le département Martine Bellemere-Baste. Le spectre des aides a été élargi : les structures de moins de 250 salariés peuvent même, dans certains cas, toucher plus que le montant des charges payées pour un salarié embauché en CDD au SMIC. Valable pour tout contrat de 6 mois ou plus, le dispositif permet aux dirigeants d’entreprises de toucher jusqu’à 4 000€ d’aide. Il faudra cependant attendre plusieurs mois avant de voir si cela a un effet bénéfique sur la courbe du chômage, et notammentsi les emplois éventuellement créés sont pérennisés, ce qui sera le véritable indicateur de la santé économique tourangelle.
Olivier COLLET
