15 ans que le projet est sur les rails et sa concrétisation commence à se voir : juste derrière le Jardin Botanique de Tours, la partie Est de la ville de La Riche s’urbanise. La nouvelle ZAC du Plessis-Botanique sort de terre avec déjà 15% de logements achevés et 15% en cours de construction. « Là vous avez par exemple un immeuble où 8 familles vivent ensemble, avec des espaces communs » montre le maire Wilfried Schwartz.
Le bâtiment en question est dit « passif », c’est-à-dire qu’il consomme peu d’énergie. Il est ainsi surmonté de panneaux solaires, pour respecter la doctrine du secteur : ici nous sommes dans un écoquartier, avec la promesse d’habitations à l’isolation dernier cri, ou dont l’exposition à la lumière aura été réfléchie pour un maximum de confort selon les saisons (pas trop de déperdition de chaleur en hiver, conservation de la fraîcheur en été).
Une confirmation également de la part du promoteur Icade qui pilote les chantiers : les rues feront écho au passé maraîcher du lieu avec des espaces de culture et surtout une grande Avenue Pierre Mendès France sans voitures que l’on peut emprunter à vélo sur 800m dès aujourd’hui via un terrain stabilisé.
A terme, 1 400 logements sont attendus au Plessis-Botanique mais aussi une école maternelle au centre du quartier, 5 000m² de commerces dans la partie Nord et quelques bureaux. 2 à 300 nouveaux appartements seront commercialisés chaque année.
L’urbanisation doit se faire progressivement jusqu’en 2026 et globalement elle va s’étendre du Nord au Sud. Le projet architectural est mené par l’agence de Claire Schorter, qui a travaillé sur le projet de l’Île de Nantes. Pour se donner une idée du résultat final, une maquette a été présentée à des riverains curieux, voire inquiets, par exemple quand ils vont se retrouver avec un immeuble tout près de chez eux et craignent de perdre un accès au soleil ou de pouvoir être observés par leurs voisins. Le maire assure que tout n’est pas encore figé et que les réunions vont se poursuivre pour faire « au mieux », laissant entendre que ce ne sera pas possible de contenter tout le monde.
De son côté Icade rassure sur une autre préoccupation : oui, il y aura des places de parking pour les visiteurs, les livraisons ou les camions de déménagement. Néanmoins, la voiture ne sera pas au centre du projet puisque 50% du quartier doit être composé d’espaces verts.
Cela dit, la grande question qui demeure la voici : le tram arrivera-t-il jusque-là ? Son passage est déjà prévu sur l’avenue transformée en piste cyclable, entre l’hôpital Bretonneau et la mairie larichoise. Sauf que toute la portion Ouest du tracé reste en sursis depuis que le maire de Tours s’oppose à un passage des rails Boulevard Béranger pour garantir la survie des arbres historiques. Là-encore Wilfried Schwartz se veut rassurant, indiquant qu’il compte bien soumettre l’ensemble du projet à enquête publique d’ici la fin de l’année, donc y compris le tracé de La Riche.
Olivier Collet