Haut de la Rue Nationale : un gâchis architectural ?

L’Aquavit s’est insurgée contre le projet retenu.

Toujours très prompte à réagir aux différents projets urbains de Tours, l’association Aquavit est – sans grande surprise – vent debout contre l’arrivée de deux hôtels Hilton jumeaux en Haut de la Rue Nationale. Pour elle, ce n’est tout simplement pas digne de notre entrée de ville. Extraits de son communiqué :

« L’architecture massive de ces hôtels privés ne contribue en rien à donner à cette entrée son prestige d’avant-guerre. Elle n’a rien à voir avec la notion de « paysage culturel urbain » motivant l’inscription au Patrimoine Mondial.

Manifestement ce sont les enjeux financiers dictés par la SET, Eiffage, Hilton… qui ont imposé les choix urbanistiques et architecturaux retenus. Inquiets de leur impact dévastateur sur l’une des entrées les plus prestigieuses en val de Loire, nous avons alerté tous les étages de l’administration : SDAP, Préfecture, DRAC, DREAL, ministères concernés… En vain, chacun a refusé de prendre ses responsabilités sur un dossier qui, par son classement, relève exclusivement de l’Etat.

L’Architecte des Bâtiments de France avait pourtant rappelé dans son avis la nécessité de respecter les contraintes du « plan Patout » de reconstruction imposé à la ville de Tours par l’Etat : symétrie d’ensemble, visibilité du clocher de St Julien, respect des alignements… Le lancement de ce programme a nécessité un saucissonnage procédurier et programmatique sans précédent afin de contourner l’hostilité des Tourangeaux et les obstacles juridiques. Il a nécessité pas moins de cinq enquêtes publiques, dont la plus importante, la modification du Plan de Sauvegarde (PSMV), a été annulée le 2 février dernier par la cour administrative d’appel de Nantes, alors que le Tribunal Administratif d’Orléans n’avait, comme à son habitude, rien trouvé à redire… La responsabilité de modification du PSMV relevant du Conseil d’Etat et non du Préfet. (…)

La ville de Tours vient d’ouvrir en Haut de la rue Nationale un espace « dédié au projet », ouvert au public, afin de favoriser « son appropriation par les Tourangeaux ». Plutôt que cette grossière opération médiatique, pourquoi ne leur a-t-on pas demandé leur avis plus tôt ! Ni maintenant d’ailleurs… Rappelons qu’en 1978, face à un problème similaire pour la reconstruction du Pont de pierre, Jean Royer avait organisé un référendum sur un choix ouvert de possibilités »

A lire aussi :les explications de l’architecte du projet.

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