Le bistrot de la Rue Palissy a été distingué dans la catégorie « Bib Gourmands » du guide Michelin.
L’édition 2015 du Guide Michelin a été très commentée en Touraine en ce début de semaine, mais pas pour les meilleures raisons. Il se trouve que deux restaurants ont perdu leur étoile : la maison Charles Barrier à Tours et la Chancelière de Montbazon. Il ne reste donc plus que 5 références d’Indre-et-Loire dans la partie la plus prestigieuse du célèbre guide rouge. Mais ce serait dommage d’oublier une autre section de critiques du Michelin qui prend de plus en plus d’essor au fil des années : les « Bib Gourmands », des restaurants distingués pour leur rapport qualité-prix et leur côté accessible. Cette année, la Touraine en compte 17 dont Le Chien Jaune, à Tours.
A la méthode des enquêteurs du Michelin, nous avons choisi d’aller y déjeuner sans prévenir à midi. Ca faisait un moment qu’on en avait envie, il fallait juste trouver le prétexte. Il était écrit en gros sur la carte, dans la partie « Menu du Marché » à 21€90 : Magret de Canard. Il en faut peu pour rendre notre estomac heureux ! Et, comme par hasard, le plat en question nous a été servi… avec une présentation en forme de smiley qui sourit, il y a parfois des signes du destin… Gustativement, la viande accompagnée d’une sauce aux morilles était parfaitement saignante, une cuisson extra pour un goût intense adouci par le champignon mais aussi par l’écrasé de pomme de terre très léger ce qui est agréable dans une formule entrée-plat-dessert.
C’est à ce moment là que l’on se rend compte que l’on a oublié d’évoquer l’entrée… A la base, le serveur voulait nous apporter une recette à base de St Jacques. Mouais. On a préféré chiper l’entrée du jour : des oeufs brouillés à la provençale, avec herbes de provence, tomates (pas vraiment la saison, mais bon…) et les petits morceaux de jambon cru qui vont bien pour sublimer le tout ! Léger mais suffisant pour ouvrir l’appetit (on lorgnait aussi sur le cabillaud à la carte, avec des petits morceaux de jambon, ce sera pour une autre fois, avec le feuilleté de poire).
Pour finir, c’est une tarte ghoubiche que l’on a vu arriver sur la table. En gros, une crème pâtissière caramélisée sur le dessus avec une boule de glace vanille croquante (et une framboise, encore une rescapée de l’été…). Si vous n’êtes pas rassasiés avec le reste du menu, là, normalement, c’est bon. Limite, entre deux cuillères, vous avez bien le temps d’observer la déco du lieu qui mélange harmonieusement tableaux et pub pour alcool sans oublier une frise égrénant les appellations viticoles (surtout du coin)… Bref, la prochaine fois qu’on pousse la porte du Chien Jaune, on s’annonce et on veut voir comment ça se passe en cuisine.
Olivier COLLET
