Le travail des enfants expliqué en 17 chapitres au Sanitas

Ce vendredi c’est la Journée Mondiale du Refus de la Misère. A Tours, Amnesty International relaie l’événement via une exposition sur le travail des enfants visible pendant tout le mois d’octobre.

Si en France, grâce à nos lois, le travail des enfants ne semble pas un problème capital, ce n’est évidemment pas le cas ailleurs dans le monde, en particulier en Asie et en Afrique. Pour ouvrir les yeux sur l’exploitation des plus jeunes partout sur la planète, Amnesty International Tours propose une exposition didactique à la Bibliothèque Paul Carlat du Sanitas. 17 panneaux pour expliquer ce que l’on appelle le travail des enfants, combien sont concernés, quelles sont les causes de ce problème et quelles solutions pourraient être mises en place.

Olivier Pion de l’association nous en dit plus : “le travail des enfants est considéré comme une violation des droits humains. En 2012, on estime que 264 millions d’enfants de 5 à 17 ans sont ‘occupés économiquement’ c’est-à-dire forcés de travailler. Ce chiffre représente 16% des enfants, jusqu’à 25% en Afrique subsaharienne. 5% des enfants exercent par ailleurs des travaux dangereux pour leur intégrité physique, notamment dans les mines ou dans le milieu de la prostitution”.

“Il faut se donner les moyens d’agir contre le travail des enfants”

Le bénévole Tourangeau d’Amnesty International parle par ailleurs de “double peine” pour ces enfants qui, non seulement, travaillent contre leur gré mais en plus ne sont, bien souvent, pas payés comme ils le devraient, “et même si c’était le cas, ça resterait indamissible” prend bien soin d’ajouter Olivier Pion.

Partant du principe “qu’aucun parent ne préfère envoyer son enfant au travail plutôt qu’à l’école”, l’exposition présentée à Tours décrit les causes qui poussent les familles à faire ce choix, la misère et l’absence d’écoles arrivant bien sûr en tête de liste. “La question qui se pose alors c’est pourquoi les autorités ne font pas le nécessaire pour que les citoyens puissent vivre correctement, en construisant des écoles, en formant les professeurs… Il faut une volonté pour rendre l’enseignement obligatoire mais il faut surtout se donner les moyens d’appliquer une telle loi” conclut Olivier Pion qui prend un exemple pour illustrer tout son propos “un enfant d’agriculteur qui donne un coup de main à son père pour rentrer les bêtes après l’école, ce n’est pas un souci. S’il est forcé de surveiller le troupeau toute la journée, sous la pluie, à en devenir malade, là, c’est de l’exploitation”.

O.C.

“Le travail des enfants, un mal universel”, jusqu’au 25 octobre, Bibliothèque Paul Carlat du Sanitas à Tours.

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