C’est l’objet d’un rapport du sénateur tourangeau, Serge Babary…
Le 10 février dernier, le sénateur tourangeau Serge Babary (LR) a présenté un rapport validé à la commission des affaires économiques du Sénat sur l’évolution des formes de commerce. Un travail entamé au début de l’année 2020, avant la crise de la Covid-19, mais qui prend d’autant plus son sens depuis.
Le but de ce rapport était donc de s’interroger aux nouvelles formes de commerce et donner quelques pistes pour aider les commerçants à faire face aux enjeux actuels.
Pour Serge Babary, les mutations du commerce s’articulent ainsi autour de trois axes :
– Le sens de l’achat d’abord, devenu de plus en plus prédominent ces dernières années avec des consommateurs ne cherchant plus seulement l’achat plaisir ou pratique mais aussi celui qui a une valeur : environnementale, nutritionnelle…
– La proximité ensuite avec une recherche de plus en plus accrue de commerces proches de chez soi et plus petits que les grands hypermarchés
– L’omnicanalité c’est-à-dire le fait de passer à la fois par le commerce physique et le commerce numérique. Une multiplicité des canaux qui oblige tous les commerces à s’adapter pour lutter contre les géants (En 2020, 22 millions de Français ont commandé sur Amazon a en exemple indiqué Serge Babary. )
Toujours sur la phase constat, le sénateur d’Indre-et-Loire regrette d’ailleurs sur ce point : « un soutien trop faible à la numérisation et une opposition trop systématique entre le commerce physique et en ligne ».
Serge Babary qui se dit contre également un moratoire sur les surfaces commerciales, car cela « figerait le commerce en l’état et ferait gagner ceux déjà en place » selon lui.
Un rapport dans lequel la crise sanitaire n’est pas ignorée. « Elle a renforcé l’urgence » pour le sénateur qui appuie son propos sur les transformations d’un secteur avec quelques chiffres au niveau de la France :
– En 2020, les ventes du secteur commercial ont baissé de 18%
– A l’inverse la vente en ligne pour les commerces spécialisés ont augmenté de 80% en 2020
– Il y a eu en 2020, 200 millions de colis distribués de plus par rapport à 2019, soit un total de 700 millions de colis.
Pour Serge Babary il convient de répondre à ces évolutions par quatre axes d’actions fortes :
– La lutte contre les distorsions de concurrence en supprimant par exemple la taxe sur les surfaces commerciales.
– L’accompagnement de la transition numérique en mettant en place par exemple un crédit d’impôts pour les PME.
– La simplification pour l’installation des commerces et la facilitation d’adaptation des services aux exigences des clients. Le sénateur prône notamment un assouplissement des horaires à ce sujet.
– Le renforcement de la prise en compte des enjeux logistiques notamment lors des élaborations des documents d’urbanisme structurants (PLU, SRADET, SCOT…)