Pour ses vœux, Wilfried Schwartz a joué tout en finesse…
Ce mercredi soir La Pleïade de La Riche débordait de monde pour les premiers vœux que la municipalité y organisait en ce début d’année 2016. Une telle cérémonie, c’est un moment où l’on caresse son entourage et ses partenaires dans le sens du poil, où l’on parle des bonnes nouvelles. Mais comme il y a plein de monde, c’est aussi l’occasion de faire passer des messages. Et ça il sait plutôt bien faire le jeune maire Wilfried Schwartz. Un seul exemple ? Son salut appuyé à José-Manuel Cano-Lopez, auteur d’un acte « de résistance culturelle » en ayant lutté contre la Ville de Tours pendant plus de six mois pour rester au Château du Plessis dont elle est propriétaire, mais qui est situé sur la commune de La Riche.
L’élu a également envoyé un petit mot doux au préfet via son secrétaire général assis dans la salle : déjà aidé pour le désamiantage des sols de ses écoles, il a élégamment demandé un nouveau coup de pouce aux services de l’Etat pour les deux salles de classe qu’il faut encore traiter. Avec force sous-entendus, il a une nouvelle fois critiqué à mots couverts la politique des voisins de Tours en se déclarant prêt à accueillir toutes les associations qui doivent désormais payer des salles (alors qu’à La Riche c’est gratuit) et il en a rajouté une couche en précisant que l’enveloppe de subventions serait maintenue.
Wilfried Schwartz a également profité de la tribune pour faire le point de sa politique municipale au tiers de son mandat : « l’an dernier nous avons réduit les dépenses de 5,7% et j’ai demandé le même effort aux services cette année » précise le maire larichois avant d’ajouter que les impôts n’augmenteront pas « pour la 7ème année consécutive » et tout cela « en maintenant l’investissement ». Parmi les projets : le début des travaux de la future salle des fêtes avec la poursuite d’une concertation avec les associations sur la façon de la faire vivre. Concertation qui se poursuit également autour du nouveau Plan Local d’Urbanisme. L’occasion d’évoquer le développement de la ZAC Plessis-Botanique qui « devient une réalité » avec des logements qui sortent de terre (« il y en aura plus de 1 000 dans dix ans ») dans un secteur voué à devenir « un éco-quartier, ce qui n’est pas un vilain mot. »
Sur le plan culturel, Wilfried Schwartz a indiqué qu’en 2016, le festival d’art de rue Itinéraire Bis se déroulerait sur deux jours, que les bornes d’échanges de livres étaient désormais opérationnelles, que la médiathèque avait pris un virage vers le numérique et que les résidences à La Pleïade se multipliaient. En tant que vice-président de l’agglo chargé du numérique, il s’est félicité du fait que toute la ville de La Riche était éligible à la fibre, que c’était la première autour de Tours… mais qu’il faudrait encore attendre deux ans pour que les opérateurs terminent les travaux de raccordement de tous les logements. Enfin, il a salué la mise en route de l’association des commerçants et des artisans dont le marché de Noël a été couronné de succès. La Riche est parfois discrète, mais La Riche sait se faire entendre.
Olivier COLLET
Wilfried Schwartz a également commenté l’actualité nationale et sur ce sujet il a été plus loin que le PS d’Indre-et-Loire dont il fait partie et qui refuse l’inscription de la déchéance de nationalité dans la Constitution : “une période trouble n’est jamais le bon moment pour modifier la Constitution.”