EN IMAGES : On visite la première école bois-paille de la ville de Tours

Les équipes de la ville de Tours sont toutes fières de montrer la différence : à gauche, la cour de récréation tout en bitume du collège Ronsard, à droite celle de la nouvelle école maternelle Jean de la Fontaine avec un béton qui laisse l’eau s’infiltrer dans le sol, des copeaux de bois, beaucoup d’arbres et des jeux adaptés aux nouveaux usages des enfants.

Quant au bâtiment, entré en service le 13 mai, c’est le premier édifice scolaire public du genre à Tours. Situé près de l’Avenue du Maréchal Juin, au nord de la Loire, il est construit avec une ossature en bois et en paille afin de limiter les dépenses énergétiques. « On va plus loin par rapport à la réglementation, on fait +30% d’économies d’énergie » relève le maire de Tours, Emmanuel Denis. La municipalité estime que l’ensemble du projet permettra d’éviter plus de 10 tonnes de rejet de CO2 dans l’atmosphère.

Réalisé en moins d’un an, ce chantier à 9,7 millions d’€, également financé par l’Etat et le Département, est présenté comme une vitrine de ce que la municipalité écologiste veut faire pour les établissements scolaires dont elle a la charge. 18 écoles doivent être rénovées ou reconstruites d’ici 2030, avec un plan d’investissement de 120 millions d’euros. Si l’idée de mettre beaucoup d’argent dans l’éducation a été lancée avant l’arrivée de la gauche aux affaires, l’équipe d’Emmanuel Denis y a mis sa patte en poussant pour des constructions plus écologiques.

« C’est un urbanisme différent, la vraie transition pour que les enfants aient le meilleur cadre d’apprentissage possible » dit Emmanuel Denis. Le projet dirigé par l’architecte Gwénaël Le Chatelier favorise donc l’isolation sonore des pièces ou le côté pratique des locaux : des toilettes juste en face des classes, une infirmerie qui donne sur la cour en cas de bobo ou des dortoirs accolés aux espaces de cours pour que les enfants qui se réveillent tôt puissent se lever immédiatement et faire d’autres activités.

« On favorise leur autonomie » confirme l’adjoint au maire chargé de l’éducation Franck Gagnaire, rejoint par la directrice de Jean de la Fontaine, Mélanie Sallé qui sent déjà une différence sur la concentration des élèves ou le confort de l’équipe enseignante (4 classes actuellement, 5 à la rentrée de septembre 2024)..

Le nouveau bâtiment dispose également de deux salles de cantine : une pour les enfants de maternelle et un autre pour les élèves de l’école élémentaire voisine, qui disposent d’un self ce qui n’était pas le cas avant (là-aussi pour favoriser l’autonomie). A l’étage, une terrasse permet de faire un potager et dispose de nichoirs à oiseaux ou d’hôtels à insectes. Il y a des installations pour faire classe dehors « par tous les temps », des salles de motricité et l’espace nécessaire pour ouvrir un centre de loisirs de 40 places le mercredi (ce qui n’existait pas jusqu’à présent dans le quartier).

Situé sur le parvis, le city stade de l’école n’a pas vocation à servir qu’aux élèves : il pourra aussi être accessible en dehors des heures de cours pour les habitants des quartiers (même si les modalités restent à définir). Le parvis d’accueil a lui été pensé comme un espace public partagé et la mairie réfléchit même à utiliser les locaux bien isolés comme lieu d’accueil lors de fortes chaleurs par exemple (mais là-encore tout n’est pas encore calé, notamment pour des questions réglementaires).

Cette école Jean de la Fontaine marque en tout cas une rupture par rapport à ce qui se faisait jusqu’ici, notamment si on la compare à la dernière école neuve inaugurée à Tours : Simone Veil aux Deux-Lions, avec par exemple une cour bien bétonnée. Les prochaines écoles de Tours qui bénéficieront de travaux seront notamment Claude Bernard au Sanitas, Rimbaud, Camis-Maurou encore le quartier des Fontaines.

Olivier Collet

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