Une pétition critique les nouvelles pistes cyclables à Tours

La ville de Tours et Tours Métropole s’engagent dans une vaste réorganisation du plan de circulation avec la création de nouvelles pistes cyclables et plusieurs changements pour les voitures. L’objectif est de faire plus de place au vélo qui représente actuellement moins de 5% des déplacements en ville, avec l’objectif de doubler cette proportion. L’idée est aussi de concentrer le trafic de transit sur les grands axes pour éviter de saturer les quartiers résidentiels.

Parmi les chantiers en cours, le plus emblématique est celui de la Rue Marceau dans le centre de Tours. Depuis le 13 mai, on y aménage une piste cyclable à double sens entre les bords de Loire et le Boulevard Béranger. Ce chantier va condamner définitivement des dizaines de places de parking mais doit créer une autoroute à vélo en complément de celle qui existe Rue Buffon afin d’encourager les cyclistes à délaisser la Rue Nationale.

En parallèle, la traversée du Boulevard Béranger est désormais interdite aux voitures qui arrivent du nord via la Rue Marceau. Ils doivent faire un détour de plusieurs centaines de mètres pour aller vers les Prébendes ou la Place Jean Jaurès (ce qui a entraîné de beaux bouchons ces derniers jours, dans une zone déjà saturée aux heures de pointe).

Si les élus assurent que ce genre de désagréments finira par se calmer (car le but est d’encourager les automobilistes à prendre de nouvelles habitudes pour circuler en centre-ville), les nombreux opposants à la mesure redoutent surtout que la zone finisse par être délaissée, et que la clientèle des commerces se déporte encore plus vers les zones commerciales de la périphérie. On nous parle de restaurants qui font 0 couvert le midi, par exemple, même si l’ensemble des magasins reste ouvert.

« On sait qu’on n’empêchera pas les travaux Rue Marceau mais on espère plus de concertation pour l’avenir » explique une commerçante du quartier qui promeut une pétition mise en ligne sur change.org. Comptant près de 300 soutiens en ligne, et 1 500 au total selon ses initiateurs, elle exige « une concertation publique pour discuter du plan d’apaisement avant sa mise en œuvre. C’est une question cruciale pour garantir que toutes les voix soient entendues et que le plan réponde aux besoins des citoyens et des entreprises locales. »

L’idée serait aussi de pousser d’autres méthodes d’aménagement urbain pour redynamiser le centre-ville (qui n’en a pas forcément besoin selon la mairie car il compte un nombre de boutiques vides bien inférieur à la moyenne nationale).

Le sujet devrait en tout cas faire débat non-stop pendant les deux prochaines années, jusqu’aux élections municipales prévues en mars 2026.

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