En conseil municipal ce lundi 8 avril, les élus d’opposition ont reformulé les critiques émises depuis l’annonce du plan d’apaisement de la circulation de la ville de Tours la semaine dernière. Un plan qui prévoit 600 suppressions de places de parking, des changements de sens de circulation mais aussi de nouvelles pistes cyclables dans des rues très fréquentées comme la Rue Marceau.
Outre les critiques sur la forme (ils accusent la majorité de manquer de transparence), ils se sont inquiétés de l’ampleur des travaux à venir.
Pour Thibault Coulon (« Avec vous, pour Tours ») ce qui a été proposé est une « transition à marche forcée » qui au lieu de rassembler va opposer les Tourangeaux entre eux : “En multipliant les contraintes, en ralentissant les échanges et les communications, votre politique, que cela soit votre intention ou pas, est celle d’une ville qui se replie sur elle-même”.
« Je n’ai pas de désaccord de principe, mais le problème est de tout faire en même temps car cela va bloquer la ville » indique de son côté Benoist Pierre (groupe “Les Progressistes”) tandis que pour Mélanie Fortier (“Tours ma ville) il aurait fallu revoir d’abord le réseau de transports en commun, qui selon elle n’est plus adapté aujourd’hui. « Ce plan d’apaisement arrive trop vite d’un coup et trop fort » résumait cette dernière.
Des élus d’opposition qui se disent tous par ailleurs, favorables à un travail sur les mobilités et un déploiement des offres cyclables notamment, mais pour qui à l’image de Christophe Bouchet, il aurait mieux fallu « développer les alternatives avant ». Pour ce dernier ce plan est « une rupture de l’ADN de la ville qui est basée dans les relations inter-quartiers, aujourd’hui ils veulent rompre les circulations entre justement ».
Pour tous, le risque est ainsi d’asphyxier la ville mais aussi de la couper du territoire autour.