A Tours, Mélissa imagine des tisanes personnalisées avec ses plantes médicinales

C’est la première herboristerie de Tours. L’Officinalis a ouvert en février 2024 au 60 Rue Losserand, dans le quartier Paul Bert. Un peu à l’écart du centre-ville, « mais j’ai déjà une clientèle qui traverse la Loire » se réjouit la fondatrice Mélissa Casanova.

A 37 ans, cette maman de deux enfants a transformé l’ancien comptoir japonais Kulila en havre de senteurs. Coquelicot, coriandre, bleuet, citron, curcuma… Une centaine de plantes différentes garnissent les étagères dans de grands bocaux. « Je travaille à 30% en local, notamment avec des producteurs du Lochois. Le reste est à 95% français » nous dit la commerçante qui ne se fournit à l’étranger que pour des produits qui ne poussent pas chez nous, comme le poivre. Mais à terme elle espère encore renforcer la proximité de ses fournisseurs.

Mélissa Casanova rêve d’ouvrir une herboristerie depuis dix ans. « Je me suis d’abord occupée de ma maison à Mazières-de-Touraine puis de ma famille. Maintenant c’est à mon tour » raconte cette ancienne dessinatrice du BTP qui s’est formée à l’Ecole des Plantes de Paris pendant deux ans avant de se faire accompagner par le Lyonnais Christophe Bernard avec qui elle s’est spécialisée sur l’accompagnement des femmes, « de la puberté à la ménopause ». Une sensibilité liée à son histoire personnelle (elle a eu des difficultés pour concevoir ses enfants et a notamment utilisé les plantes pour passer le cap des effets secondaires de la fécondation in vitro).

Ouverte du mardi au samedi, L’Officinalis propose différents types de produits : des tisanes gourmandes pour tout public, préparées selon les saisons ; des tisanes pour calmer le stress de fin de journée, lutter contre la gueule de bois, calmer un rhume ou soutenir l’allaitement des jeunes mamans mais aussi des tisanes à la demande « avec 3 à 5 plantes différentes » selon les besoins de sa clientèle. Là, il est conseillé de venir en personne « car je pose plein de questions, sur les pathologies ou les traitements déjà en cours. Si une plante est mal utilisée, elle peut faire de gros dégâts donc on doit faire attention » souligne la spécialiste.

Quant au cocktail restreint d’ingrédients, il garantit l’efficacité de l’infusion. « Si les plantes sont trop diluées, les principes actifs ne sont plus assez présents et ça n’agira pas assez » prévient Mélissa Casanova.

A cela s’ajoutent des huiles essentielles produites dans la Drôme, des flacons de gemmothérapie (macération de bourgeons de plantes) fabriquées en Dordogne ou de l’alcoolature (plantes macérées dans l’alcool), également en provenance de la Drôme. On trouve enfin quelques accessoires (boules à thé ou mug). Surtout, toutes les plantes séchées peuvent s’acheter en vrac, que ce soit pour des tisanes ou pour la cuisine (si vous avez besoin de coriandre ou curcuma pour épicer vos plats, par exemple).

Les prix tournent autour de 10€ le sachet de 60g de tisane, fourni avec le mode d’emploi (temps d’infusion et température idéale de l’eau) mais la commerçante dit s’adapter à la quantité souhaitée et propose une réduction si vous venez avec vos propres contenants pour réduire les emballages. Une boutique qui s’adresse aux personnes curieuses de la médication par les plantes, ou celles qui supportent mal les médicaments traditionnels. « J’ai déjà plusieurs naturopathes qui m’ont contactée » explique Mélissa Casanova qui va organiser des ateliers les mercredis après-midi ou jeudi matin dans le but de populariser encore un peu plus les bienfaits des plantes.

Olivier Collet

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