Mercredi 21 février le 1er ministre Gabriel Attal a refait le point sur les réponses du gouvernement à la crise agricole. 3 semaines après son passage dans une exploitation tourangelle à Parçay-Meslay, le premier ministre a réaffirmé sa promesse d’un versement de toutes les aides européennes d’ici le 15 mars, garantissant également un alignement de la politique française sur les pesticides avec celle de l’Union Européenne. Le chef du gouvernement a aussi évoqué la construction d’une nouvelle loi pour garantir une juste rémunération des produits agricoles.
Présenté à 3 jours du début du Salon de l’Agriculture, ce plan n’a manifestement pas convaincu la profession. Ainsi, les syndicats agricoles tourangeaux programment une nouvelle mobilisation ce vendredi 23 février, à la veille du lancement du grand rassemblement parisien qui accueillera plusieurs dizaines de représentants de l’Indre-et-Loire pendant dix jours au parc expo de la Porte de Versailles dans le 15e arrondissement.
Selon la police de Tours, deux cortèges se formeront dès 10h en périphérie de Tours :
- Un au départ du rond-point de La Membrolle-sur-Choisille
- L’autre du Boulevard Louis XI au sud de Tours
Deux cortèges convergeront ensuite vers la Place Jean Jaurès, déjà longuement occupée à la fin du mois de janvier. Ils emprunteront le périphérique et se rejoindront au niveau de la Porte de La Riche (Intermarché) avant de rejoindre le centre-ville. Les perturbations de circulation s’annoncent très importantes.
Les revendications ? Un allègement des normes et une amélioration de leurs revenus. Mais surtout des avancées plus rapides. Et si les syndicats garantissent qu’ils ne gâcheront pas le Salon de l’Agriculture, ils prouvent bien ici qu’il n’y aura pas de trêve pour le gouvernement, tant qu’ils n’auront pas été satisfaits.
“Si l’agriculture s’affiche une semaine par an à Paris, elle se vit et s’exprime toute l’année dans les territoires d’Indre-et-Loire avec une agriculture diversifiée. C’est sans oublier que derrière les achats que font les citoyens dans les grandes surfaces, il y a des hommes et des femmes qui chaque jour et quel que soit le contexte, continuent à produire pour leur garantir une alimentation de qualité, sûre et tracée et les tenir à l’abri de tout risque de pénurie. Dans un contexte de malaise agricole, les agriculteurs ont plus que jamais besoin que leur rôle, leur engagement, leur mobilisation soient reconnus” écrivent la FNSEA37 et les Jeunes Agriculteurs d’Indre-et-Loire.