L’information est tombée ce mercredi en fin d’après-midi : le tribunal de commerce de Bordeaux se donne jusqu’au 20 mars pour statuer sur l’avenir des 26 magasins Galeries Lafayette exploités sous franchise par l’homme d’affaire Michel Ohayon, dont celui de la Rue Nationale à Tours.
Cette décision est plutôt positive pour le grand magasin tourangeau.
Déjà placé en procédure de sauvegarde, il pouvait craindre pour son avenir à cause des grandes difficultés financières de celui qui a racheté le fonds de commerce en 2021. En effet, les Galeries de Pau acquises au même moment sont amenées à fermer. Et surtout, le groupe est très endetté, devant des millions d’euros à sa maison-mère (celle qui exploite les grands magasins parisiens, dont le plus célèbre Boulevard Haussmann).
Là, on apprend que Michel Ohayon a trouvé un accord avec les Galeries Lafayette qui renonceraient à 70% des sommes en attente de paiement. En parallèle, selon France Bleu, il s’engage à faire des rénovations dans les magasins mais aussi à y intégrer de nouvelles marques afin de relancer les ventes.
Même si certains salariés interrogés par France Bleu se disent sceptiques, c’est apparemment la seule solution proposée pour l’instant. Il n’y a par exemple pas de repreneur qui s’est fait connaître. Et à Tours, la perspective d’une fermeture des Galeries serait un énorme coup dur pour le commerce tourangeau. C’est le plus grand magasin du centre-ville avec le Printemps, et donc une locomotive.
Surtout, on se demande bien qui serait en capacité d’exploiter de tels locaux dans un contexte assez difficile pour le commerce (plusieurs marques ont disparu, dont Camaïeu qui appartenait aussi à Michel Ohayon).
Néanmoins, la mairie se veut rassurante. Dans un communiqué, elle indique que l’on recense 103 locaux commerciaux Rue Nationale avec 94 pas de porte en activité et 5 projets d’ouvertures dans les prochaines mois soit 4 adresses vacantes (dont 2 en haut de la Rue Nationale). La mairie indique également que 3 projets d’ouverture sont en cours d’étude pour la Galerie Nationale où plusieurs cellules sont vides. Et globalement,; Tours revendique seulement 4,5% de vacance commerciale contre une moyenne de 8 à 10% au niveau national.
