C’est un petit chiffre glissé au cœur du discours du préfet d’Indre-et-Loire face aux forces de l’ordre mercredi 7 février. Patrice Latron évoque les grands événements de l’année écoulée en matière de sécurité : les émeutes du début de l’été, la Coupe du Monde de rugby et la sécurisation des manifestations.
Avec le conflit contre la réforme des retraites ou les rassemblements au sujet du conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, 2023 a eu son lot de moments revendicatifs forts. Au final, ce sont 128 actions qui ont été déclarées aux services de la préfecture, soit quasiment une tous les trois jours en moyenne. Un chiffre qui ne prend pas en compte les mobilisations non déclarées, ce qui fut le cas d’une partie des manifestations en hommage aux victimes palestiniennes du conflit au Proche Orient (certaines avaient même été interdites).
La grande majorité de ces actions ont évidemment eu lieu à Tours mais on en a aussi relevé à Amboise, Loches et Chinon, en particulier lors du conflit sur la réforme des retraites du gouvernement.
Et si vous avez l’impression qu’on a énormément manifesté en Touraine en 2023… eh bien en fait pas tant que ça.
On a demandé à la préfecture de nous communiquer le bilan des dernières années pour ce chiffre relativement peu médiatisé. En 2022, ce sont 144 rassemblements qui ont été déclarés aux services de l’Etat. Il y en a même eu 188 en 2021, soit une moyenne de 15 par mois, quasiment un tous les deux jours.
En revanche en 2020, au cœur de la crise Covid, seuls 96 actions militantes avaient sollicité un aval de l’Etat.
