On n’est pas Breton mais on a parfois un peu de réticence à entrer dans une crêperie. Peur de la déception. La crêpe c’est si bon, mais triste quand ce n’est pas bien fait. Et franchement on est trop souvent ressorti avec la mine boudeuse de ce type d’établissement, y compris à Tours. Alors quand on commence à nous parler plusieurs fois d’une crêperie qui semble valoir le coup Rue Colbert, on finit par s’y intéresser sérieusement.
L’adresse en question c’est la Crêperie Bilien au N°64, à l’ancienne place du Bistrot d’Odile. Précédemment installé à l’angle de la Rue Voltaire, l’établissement a déménagé pour s’installer dans ce nouveau nid à la décoration lumineuse.
Sur la carte les fondamentaux sont là : des galettes de sarrasin pour la partie salée, crêpes à la farine de froment pour le dessert. On peut prendre les recettes les plus basiques (6€50 la galette au fromage, 3€50 la crêpe au sucre) ou celles qui sont plus élaborées (12-14€ pour les plats, 8-9€ en dessert). Ce qui est rassurant rapport à d’autres crêperies, c’est que la carte ne fait pas 12 pages. La maison précise également un peu le type de produits qu’elle utilise : boudin noir de Christian Parra (célèbre maison du Pays Basque) ou la célèbre crème fraîche normande d’Isigny.
En revanche dommage de proposer une pâte à tartiner bio mais de placer le très industriel gâteau Oreo dans l’une des recettes sucrées…
Si la salle est assez bruyante quand elle est complète, le service est rapide, dynamique et avec un trait d’humour. A la commande, on commence par un verre de cidre doux. Léger, fruité, il répond à nos attentes. S’ensuit une galette chèvre avec du Ste-Maure, du miel de sarrasin et une quenelle de crème fraîche. C’est crousti-fondant, servi avec un peu de salade. Plutôt bon. Mais le véritable crash test c’est la crêpe au caramel beurre salé maison. Celui-ci est soyeux, accompagnant une crêpe crousti-moelleuse pas trop épaisse mais néanmoins roborative.
Addition : 43€ à deux. On a (au moins) une crêperie qui tient la route dans ce secteur.
