Pendant la pandémie de Covid on avait observé un boom d’achats de nourriture en direct auprès des agriculteurs tourangeaux, ou en circuit très court. Un drive fermier s’était même lancé via la Chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire. Ces dernières années, on a également vu naître plusieurs initiatives pour promouvoir la réduction des intermédiaires entre producteurs et consommateurs : magasins fermiers (comme Le Marché de Léopold et Tours de Fermes), sites Internet (Panier de Touraine) ou le développement de nouveaux marchés (comme celui du quartier Ste Radegonde à Tours).
Cela dit, la crise du monde agricole de ce mois de janvier 2024 a rappelé que nombre d’exploitations avaient encore du mal à vendre leurs produits à de justes prix pour leur rémunération. En face, on entend du monde qui a envie de manger local, sain… mais qui n’a pas forcément un emploi du temps compatible avec les horaires des marchés de quartier ou la possibilité d’aller directement à la ferme.
Le Panier de Jean-Louis espère satisfaire ce besoin. Cette entreprise qui vient de s’installer à Tours-Nord est une idée qui nous vient de deux frères : Quentin et Romain Rué. « Nous sommes petits-fils d’agriculteurs et on a toujours mangé de bons produits du terroir » expliquent-ils. Mais en grandissant, « on s’est rendu compte que c’était compliqué d’y accéder facilement. On en trouve mais, avant, on travaillait beaucoup et on n’avait pas le temps d’aller dans les magasins spécialisés qui étaient fermés. Et le week-end on avait envie de faire autre chose que les courses. »
L’idée germe donc de créer leur propre plateforme de vente avec un site Internet pour commander en ligne. Soit pour se faire livrer… soit avec la possibilité de récupérer ses achats en drive jusqu’à 21h, à leur entrepôt de Tours-Nord.
Sur leur site, on trouve déjà un catalogue de 150 références, et sûrement 400 à terme. 17 exploitations composent le catalogue : les pâtes de la Ferme du Joyeux Laboureur à Marçay, les tartinades de La Ferme de la Biche à Betz-le-Château, les chocolats de la chocolaterie Fèves de Notre-Dame-d’Oé… Il n’y a donc pas que des produits type fruits et légumes, fromages ou viande. « Les AMAP c’est bien mais on n’a pas forcément tout. Là l’idée est d’avoir un panel complet » explique Quentin, également à la recherche « des pépites qu’on ne trouve pas partout ».
Pour l’instant tout est Tourangeau, sauf les huîtres. Mais à terme il pourrait aussi y avoir des produits d’autres régions, d’autant que Le Panier de Jean-Louis (du nom du grand-père des deux frères) propose de livrer au-delà des frontières tourangelles (sauf le frais).
Pour la sélection des articles vendus, tout n’est pas forcément bio mais au moins en agriculture raisonnée. « On goûte tout. Et par exemple on fait attention au bien-être animal, aux volailles et bovins élevés en plein air. C’est toujours agréable d’y aller, discuter avec les gens et voir comment ils travaillent » poursuit Quentin. Pour les livraisons, c’est à vélo sur Tours, ou avec un prestataire motorisé si c’est plus loin. Pour les prix, on peut trouver de la bière autour de 3€, des plats préparés autour de 15€, de la charcuterie autour de 4€ et de l’huile à 5€.
Plus d’infos sur le site de la marque.
