Chauffage à Tours : de nouveaux équipements seront bientôt nécessaires

A partir du 1er octobre, l’Hôtel de Ville de Tours et le lycée Descartes seront raccordés au réseau de chaleur de la chaufferie du Menneton. Objectif de la manœuvre : passer d’un chauffage 100% gaz à un mix bois-gaz (74% bois, 26% gaz) afin de faire des économies d’énergie et de réduire le coût de la facture hivernale. Ainsi la ville de Tours estime qu’elle rejettera 250 tonnes de CO2 en moins chaque année, tout en allégeant ses charges financières de 150 000 à 200 000€. Pas négligeable.

Alors que le prix du gaz pourrait encore augmenter de 5,5% au 1er juillet 2024, le passage au bois est particulièrement tendance. « Son prix augmente en raison de la demande mais pas autant que le gaz » précise la société Tours Métropole – Energies Durables qui exploite la chaufferie du Menneton. Se fournissant en majorité dans des forêts situées à moins de 50km de Tours, et au plus loin à 100km, l’entreprise croule sous les demandes de raccordement. Après les hôpitaux Clocheville et Bretonneau, le tribunal ou des écoles, ce sont de nombreuses copropriétés qui souhaitent bénéficier d’un chauffage moins cher et plus écologique.

Problème : la chaufferie construite en 2019 commence à saturer. Actuellement, elle irrigue l’équivalent de 10 000 logements sur l’ouest de la ville de Tours et sur la commune de La Riche. Avec l’Hôtel de Ville et le lycée Descartes, elle va sensiblement augmenter son activité. Et à terme, elle ne pourra plus répondre aux nouvelles demandes, d’autant plus qu’elle devra déjà absorber la construction des logements annoncés sur le futur quartier des Casernes de Tours + les nouveaux immeubles du secteur Plessis-Botanique à La Riche.

Du coup, TM-ED se pose sérieusement la question d’une extension de la chaufferie. « Nous réfléchissons à d’autres moyens de production » commente sa direction. Via le mix bois-gaz comme aujourd’hui mais aussi via d’autres options comme le solaire thermique ou la production de chauffage à partir de la récupération d’énergie fournie par les stations d’épuration (ce qu’on appelle la chaleur fatale).

« D’ici deux ans il faudra que le modèle soit établi » poursuit la société. De son côté, le vice-président de Tours Métropole chargé de la transition énergétique indique que d’autres projets de chaufferies plus écologiques sont en cours sur le nord et le sud de la ville de Tours, afin d’équiper Tours-Nord, les Dux-Lions, Chambray, Joué ou Saint-Avertin. Pour l’instant, Martin Cohen ne donne pas de calendrier ou de lieu d’implantation mais l’enjeu pourrait vite rendre le dossier prioritaire.

Pour rappel, deux chaufferies biomasse sont déjà en service à Joué-lès-Tours et à St-Pierre-des-Corps.

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