“Gabriel Attal rend-nous les postes et ne ferme plus les classes !” Voici le slogan brandi par les enseignants en grève dans les rues de Tours ce jeudi matin. Sous un crachin, et accompagnés d’une musique fanfaronnante, les professeurs d’Indre et Loire ont envahi le centre-ville à partir de 10h.
Après s’être donnés rendez-vous place Anatole France, les 1 300 manifestants, encadrés par une légère présence policière, ont déambulé jusqu’à la place Jean Jaurès avant de se diriger vers la Boulevard Heurteloup. Il s’agit d’une mobilisation importante pour le département.
Côté syndicats, la FSU (Fédération Syndicale Unitaire) menait le cortège, suivie de la FNEC FP (Fédération nationale de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle). “Les élèves et les profs sont sacrifiés par les dernières mesures du gouvernement et du ministère de l’éducation nationale” commente un syndicaliste de la FNEC FP. La CGT (Confédération générale du travail) participait également à ce défilé.
De nombreux enseignants d’Indre et Loire ont fait le déplacement pour représenter leurs établissements. Lycée Planiol à Loches, lycée Pablo Neruda à Saint Pierre des Corps, collège Val de l’Indre à Monts, collège Gaston Huet à Vouvray, cité scolaire d’Amboise… Tous se sont retrouvés pour exprimer leur colère.
“On est content d’être ici pour s’opposer à l’inclusion scolaire totale, les classes fermées et la non-augmentation des salaires”, témoigne une enseignante munie de sa pancarte allant à l’encontre du nouveau Premier Ministre, et surtout ancien locataire du ministère de l’Education, Gabriel Attal. Dans la tourmente suite à l’affaire Stanislas (du nom de l’établissement privé où elle scolarise ses enfants), l’actuelle ministre de l’Éducation nationale Amélie Oudea-Castera a aussi eu le droit à son lot de critiques.
A noter : des enfants ont manifesté auprès de leurs parents pour dénoncer leur quotidien d’élèves. Signe que même la jeunesse tourangelle a son mot à dire… En marge de la mobilisation, un court blocus a d’ailleurs eu lieu en matinée devant le lycée Balzac du centre-ville.
Mathis Blineau-Choemet