Les taxis très mobilisés à Tours : voici les raisons de leur colère

Ce lundi 29 janvier, les taxis étaient conviés par deux de leurs syndicats représentatifs à tenir une journée de grève en lien avec la nouvelle convention de tarification des transports de malades. A Tours, la mobilisation a été un succès clair. Dès le matin ils étaient près de 110 taxis en convoi au départ de l’aéroport de Tours avant de parti en convoi vers la Préfecture à Tours centre, puis vers le Champ Girault, devant la Caisse Primaire d’Assurance Maladie l’après-midi.

Pour Olivier Lhermitte, vice-président de la chambre des taxis d’Indre-et-Loire, la mobilisation en Touraine était ainsi une franche réussite : « Cela faisait 8 ans que l’on ne s’était pas mobilisés et là nous sommes 110 sur les 250 entreprises de taxis concernés par la convention avec la CPAM ».

Ce qui cloche, c’est donc la nouvelle convention nationale intégrée dans la nouvelle loi de finance de la sécurité sociale. Une convention d’ordinaire d’une durée de 5 ans, qui doit avoir un avenant d’une année en 2024. Seul hic, les taxis ont l’impression de ne pas avoir été écoutés : « Nous avons négocié l’an dernier et là on nous demande de signer au 1er février sans possibilités de discussions, sous peine de ne plus être conventionnés. C’est un ultimatum et un chantage à la signature » témoigne ainsi Olivier Lhermitte.

Ce dernier explique que la nouvelle convention va faire perdre de l’argent aux taxis. En clair aujourd’hui, lorsqu’un taxi transporte un patient vers son domicile ou son lieu de soin, le barème de référence est moindre que pour une course non médicale (2,18 euros contre 2,01). Une remise face à laquelle la CPAM rembourse une partie du trajet. Or demain, avec la nouvelle convention les taxis s’estiment perdants, ne sachant pas le montant de remboursement de la CPAM.  Ce qui pose un gros problème selon le représentant des transporteurs qui explique qu’en zone rurale les déplacements médicaux peuvent représenter 90% du chiffre d’affaires des taxis et jusqu’à 40% en ville. Il craint donc un manque à gagner qui vient s’ajouter aux difficultés déjà présentes comme la hausse des prix des carburants ces dernières années, ou encore l’augmentation des prix des véhicules.

Dans la matinée, les représentants des taxis ont été reçu par le sous-préfet Guillaume Saint-Cricq. Un entretien cordial selon Olivier Lhermitte qui n’a néanmoins pas été convaincu par le représentant de l’Etat : “La majorité de la population n’a pas connaissance des détails de la réglementation de notre métier. Preuve en est, ce matin le sous-préfet semblait découvrir nos problématiques.” Au niveau national, leurs représentants étaient eux reçus au ministère des Transports dans l’après-midi. Des rendez-vous à l’issue desquels ils n’excluaient pas de prochaines mobilisations s’ils n’obtenaient pas satisfaction. Pour l’heure, seul un report de la signature au 16 février était acté.

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