C’est sa fille qui a annoncé l’information sur le réseau social Facebook : bien connu à Tours, l’artiste Dominique Spiessert est mort ce samedi.
Inspiré par les gens, les animaux ou son enfance dans le milieu du cirque (son grand père avait racheté Pinder), Dominique Spiessert traçait « des dessins plus ou moins abstraits, souvent énigmatiques… Il y a les œuvres drôles (proches de la caricature), ou celles plus profondes illustrant des poèmes » écrivait-on dans un portrait de lui publié en 2014 sur Info Tours.
“Je ne conçois pas à l’avance mon œuvre. Je commence souvent à partir d’une idée, d’un sentiment ou d’un rêve, et je me laisse porter par la spontanéité, les accidents, le hasard, l’évolution de ma pensée” confiait l’artiste à 37 degrés en 2021. “Pour autant, j’ai une grammaire, à base d’être humains, d’anthropomorphisme. Une sorte d’univers rabelaisien de rêverie drolatique. Car ce qui me plaît, c’est de faire rêver les gens.”
Artiste accessible, Dominique Spiessert s’illustrait en particulier dans l’art mural ayant notamment réalisé une fresque à l’hôpital de Blois. On peut voir son travail dans le parking Gambetta de Tours près de la Rue Nationale ou à la Clinique du Street-Art près de la cathédrale. Il exposait également très régulièrement dans les galeries tourangelles. Sur Facebook, il régalait aussi de ses traits d’esprit. On se souvient notamment de son roman photo des travaux de la Place du Grand Marché depuis son appartement situé au-dessus du bar Le Tourangeau.
Dominique Spiessert laisse donc un vide dans le milieu artistique local. De nombreux hommages affluaient dès ce dimanche matin sur Internet.
Vous pouvez lire son portrait réalisé récemment par Pascal Montagne pour 37 degrés.
